L’Algérie s’engage résolument dans le développement de l’agriculture saharienne pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Ce secteur, auparavant sous-exploité en raison des défis climatiques, devient désormais le fer de lance de la sécurité alimentaire du pays, avec un accent particulier sur la culture des céréales.
Face aux défis climatiques, l’Algérie transforme les contraintes en opportunités en investissant massivement dans l’agriculture saharienne. Les vastes étendues arides du Sud algérien sont progressivement converties en terres fertiles, une perspective qui pourrait propulser le pays vers l’autosuffisance alimentaire.
Augmentation des rendements
Des villes comme El Oued, Biskra, Adrar, El Ménia et M’sila enregistrent une augmentation notable des rendements céréaliers. Les données officielles des Directions des Services Agricoles de Wilayas (DSA) révèlent une hausse de la production, avec des rendements par hectare cultivé en constante progression. « Les premiers résultats sont encourageants. Les quantités réceptionnées chaque jour par l’OAIC sont importantes. Nous nous attendons à une production importante cette année », a indiqué Sakheri Mohamed El-Hadi, directeur de la filière végétale au sein du ministère de l’Agriculture lors d’une interview à la radio nationale. « Nos efforts seront orientés vers l’augmentation des surfaces agricoles réservées aux céréales dans le Sud et d’atteindre un million d’hectares dans les meilleurs délais », a-t-il ajouté.
D’après les données fournies par les services de la Direction des Services Agricoles (DSA), la wilaya d’Adrar, couvrant une étendue d’environ 23 000 hectares de terres cultivées, annonce une production céréalière provisoire avoisinant le million de quintaux. De même, la région d’El Ménia enregistre une production dépassant les 850 000 quintaux, avec des rendements variants entre 60 et 70 quintaux par hectare. Pendant ce temps, la wilaya de M’sila prévoit une production estimée à environ 530 000 quintaux pour l’année en cours.
Enseignant à l’École Nationale Supérieure Agronomique d’Alger (ENSA), Brahim Bouchareb affirme que les précipitations pluvieuses des mois de mars et avril ont sauvé la saison agricole céréalière. Ce dernier précise que « les rendements définitifs dans les régions du Sud seront connus à la fin de la moisson en juillet prochain ».
Mesures de soutien
Les mesures présidentielles visant à soutenir les agriculteurs touchés par la sécheresse ont eu un impact majeur sur l’expansion des surfaces cultivées. Parallèlement, l’expansion du réseau électrique et la modernisation des systèmes d’irrigation ont contribué à améliorer les rendements céréaliers.
L’Algérie progresse vers l’autosuffisance alimentaire grâce au développement de l’agriculture saharienne et à l’augmentation des rendements céréaliers dans le Sud du pays. Les investissements massifs, les subventions gouvernementales et les initiatives présidentielles ont ouvert de nouvelles perspectives pour l’avenir agricole du pays.
