Naâma, Algérie – Le 1er juin, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, une rencontre stratégique s’est tenue à Naâma pour mettre en lumière les potentiels agricoles et économiques de la région. Organisée par la wilaya de Naâma et soutenue par les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, cette rencontre avait pour thème « Naâma : des perspectives prometteuses pour investir dans l’agriculture stratégique et valoriser les races locales ».
Un plan national ambitieux
Lors de cet événement, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a dévoilé un plan national ambitieux visant à développer six filières stratégiques : les céréales, les légumineuses, les plantes oléagineuses et sucrières, les semences et le lait. « À ce jour, une superficie totale de 458 823 hectares a été transférée à l’Office de Développement de l’Agriculture Industrielle dans les Territoires Sahariens (ODAS), répartie sur 54 périmètres dont 46 ont été attribués aux opérateurs et investisseurs », a-t-il précisé.
Valorisation des terres agricoles
Le plan prévoit également la création d’unités de production agricole sur 114 393 hectares après la restructuration des fermes pilotes. Cette initiative est axée sur une carte des potentiels agricoles disponibles dans les wilayas des Hauts Plateaux steppiques et du Sud, incluant Naâma, El Bayadh, Saïda, Béchar et Timimoune. Une capacité foncière de 1,5 million d’hectares a été identifiée comme apte à la réhabilitation et à l’attraction de projets d’investissement intégrés.
Pour accompagner ce développement, le plan national inclut un programme d’extension des capacités de stockage avec la construction de 350 centres de proximité, ainsi que la relance et la construction de nouveaux silos, pour une capacité totale de stockage de 4,75 millions de tonnes de céréales. Cette mesure vise à améliorer la gestion des récoltes et à renforcer la chaîne logistique.
Investissements et Défis
Le forum de Naâma vise à attirer des projets d’investissement dans les cultures stratégiques, industrielles et alimentaires. Plus de 80 000 hectares ont été alloués à ces cultures, démontrant le potentiel de la région pour accueillir des projets modernes d’élevage et d’agriculture.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a souligné que cette rencontre symbolise une rupture avec les anciens modèles de développement, en mettant l’accent sur une approche locale et équitable. « Ce changement incarne la nouvelle politique de développement portée par le président de la République, visant la généralisation du développement sur la base de l’équité et de la durabilité », a-t-il déclaré.