L’industrie de la transformation agroalimentaire, reconnue pour son rôle crucial dans la diversification de l’économie nationale, a été mise en avant lors d’une rencontre nationale organisée dans la wilaya de Naâma. Cet événement, placé sous le haut patronage du président de la République, a rassemblé cinq ministères et de nombreux responsables publics et privés.
La rencontre a réuni les ministres de l’Agriculture, de l’Intérieur, de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, de l’Hydraulique, et de l’Environnement et des Énergies renouvelables. Parmi les participants figuraient également huit walis, des responsables de plusieurs entreprises et organismes publics. L’objectif était de mettre en lumière les potentiels agricole et économique des Hauts Plateaux et du Sud, et d’explorer les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques et les viandes rouges.
Dans son allocution, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a souligné que le nouveau modèle économique repose sur l’encouragement de l’investissement, notamment dans les filières stratégiques liées à la sécurité alimentaire, la production locale de viandes et de produits laitiers, ainsi que l’agriculture saharienne et de montagne.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique Ali Aoun a déclaré, quant à lui, que l’industrie agroalimentaire est le deuxième plus grand secteur industriel du pays, représentant plus de 50 % du PIB industriel hors hydrocarbures. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure intégration entre les secteurs agricole et industriel pour développer des industries de transformation agroalimentaire.
Projets en perspectives
Selon lui, des initiatives ambitieuses sont en cours pour stimuler les investissements dans ce secteur. Des projets de création d’unités de transformation et d’investissements intégrés dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux sont prévus. Ces projets incluent des investissements dans la filature de la laine, le tannage du cuir, la production de lait et ses dérivés, et le développement de mécanismes agricoles et de méthodes d’irrigation.
Le secteur des industries agroalimentaires, qui compte plus de 30 000 entreprises et emploie près de 170 000 travailleurs, connaît un certain dynamisme. Une croissance qui a permis d’augmenter la contribution des industries alimentaires au PIB industriel national. Les grands complexes de transformation, comme Tafadis et Kotama, jouent un rôle clé, soutenus par de nombreuses PME et PMI, essentielles à la diversification de l’économie algérienne.
L’accent mis par les pouvoirs publics sur l’industrie de la transformation agroalimentaire reflète une volonté nationale de diversifier l’économie, de renforcer la sécurité alimentaire et de promouvoir des investissements stratégiques, en exploitant les richesses agricoles des différentes régions du pays.