13.2 C
Paris
jeudi, octobre 3, 2024
AccueilEconomieL’Algérie : Cap sur l'aquaculture et la pêche en haute mer

L’Algérie : Cap sur l’aquaculture et la pêche en haute mer

Date:

Dans une ambition claire de répondre à la demande croissante en poisson à des prix abordables, l’Algérie déploie une stratégie audacieuse dans le domaine halieutique. Cette initiative, dévoilée par l’inspecteur général au ministère de la Pêche et de la Production Halieutique, Farid Harouadi, se concentre sur deux axes principaux : le développement de l’aquaculture et l’expansion de la pêche en haute mer.

Sur les ondes de la radio algérienne, Harouadi a exposé un potentiel considérable en matière d’aquaculture, avec des objectifs ambitieux pour l’avenir. Malgré une production actuelle en deçà des attentes, des efforts considérables sont en cours pour stimuler ce secteur. Avec 196 projets aquacoles enregistrés, dont 70 en cours de réalisation, l’Algérie vise à doubler sa production d’ici 2030.

L’aquaculture continentale n’est pas en reste, bénéficiant d’incitations gouvernementales telles qu’une prime financière pour la production de tilapia. Ces mesures ont déjà suscité l’intérêt des investisseurs, avec une centaine de demandes enregistrées en seulement trois mois.

En outre, le secrétaire général du ministère de la Pêche, Farid Harouadi, a souligné que la pêche côtière est à saturation, malgré les efforts déployés depuis les années 2000 pour renouveler et accroître la flotte nationale de pêche, passant de 2 550 en 2000 à 6 200 en 2020. Cependant, ces initiatives n’ont pas abouti à des résultats positifs, et la production nationale de poissons stagne à 100 000 tonnes par an depuis trois décennies. Pour y remédier, l’État compte explorer de nouvelles perspectives en haute mer. Des navires spécialement conçus pour la pêche hauturière seront bientôt introduits, avec pour objectif d’augmenter la production nationale de 50% d’ici 2026.

« Le président de la République a ordonné l’importation de navires de plus de 40 m, capables de naviguer de 15 à 30 jours au large des côtes algériennes », a-t-il indiqué.

Ces efforts visent non seulement à répondre à la demande intérieure en poisson, mais aussi à diversifier l’économie nationale, réduisant ainsi la dépendance aux hydrocarbures. Avec une vision claire et des actions concrètes, l’Algérie aspire à devenir un acteur majeur dans le domaine de la production halieutique, tout en assurant une gestion durable de ses précieuses ressources marines.

Les plus populaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici