Le ministre des Finances algérien, Laâziz Faïd, a rencontré lundi l’administrateur représentant l’Algérie au Fonds monétaire international (FMI), Bahador Bijani. Cette entrevue a permis de mettre en lumière l’engagement résolu de l’Algérie dans un ambitieux programme de réformes économiques, visant à consolider ses performances et assurer un développement durable et inclusif.
Laâziz Faïd a souligné la solidité de l’économie algérienne, soutenue par une activité industrielle dynamique et des investissements dans le secteur agricole, avec des résultats prometteurs attendus. Lors de cet échange, il a réaffirmé l’engagement de l’Algérie dans un programme de réformes destiné à consolider les acquis économiques pour un développement durable. Le pays mise sur une nouvelle gouvernance pour stimuler la croissance et diversifier son économie en utilisant ses ressources naturelles hors hydrocarbures de manière rationnelle.
Réformes et avancées macroéconomiques
Parmi les réformes mises en œuvre figurent la revue du cadre budgétaire, la numérisation de l’administration financière et la diversification de l’économie. M. Faïd a présenté un cadre macroéconomique stable avec des projections de croissance positives, en adéquation avec les prévisions du FMI. Il a également détaillé les initiatives visant à améliorer le climat des affaires et à encourager l’entrepreneuriat, telles que la réforme du foncier industriel et la facilitation des procédures des marchés publics.
Depuis 2020, l’Algérie a entrepris des réformes structurelles permettant une reprise économique dès 2022. Ces réformes ont instauré de nouvelles méthodes de gestion économique. Une feuille de route à moyen terme est en place pour relancer l’économie, créer de l’emploi et réduire la pauvreté. Le FMI a salué les résultats encourageants obtenus, notamment la réduction significative du déficit du compte des transactions courantes.
Malgré ces progrès, l’Algérie reste confrontée à des défis, notamment la dépendance aux recettes des hydrocarbures, dont les prix sont volatiles et imprévisibles. Le président Abdelmadjid Tebboune a souligné l’urgence de réduire cette dépendance et de diversifier les exportations. Le pays doit continuer à mettre en œuvre des politiques économiques rigoureuses pour atteindre la stabilité macroéconomique et une croissance durable et inclusive. Cela inclut un ajustement budgétaire adaptable aux conditions économiques évolutives.
Réformes bancaires et partenariat public-privé
L’Algérie s’engage également dans une réforme profonde du système bancaire avec l’adoption d’une nouvelle loi monétaire et bancaire visant à moderniser le secteur. Cette réforme prévoit la numérisation des outils bancaires pour offrir un environnement favorable aux opérateurs économiques. Des mesures comme la promulgation d’une loi sur le partenariat public-privé (PPP) sont en cours pour stimuler les exportations hors hydrocarbures, qui devraient atteindre 13 milliards de dollars d’ici 2025.
Faïd a salué la coopération entre le ministère des Finances et les experts du FMI, notamment en matière de gestion budgétaire, de fiscalité et de trésorerie. Il a exhorté Bahador Bijani à plaider pour un soutien accru du FMI en termes de transfert de savoir et de renforcement des capacités pour accompagner les réformes en cours. M. Bijani a félicité l’Algérie pour ses efforts et son approche clairvoyante en matière de rebasage du PIB, ce qui pourrait améliorer sa quote-part au sein du FMI lors de la prochaine revue des participations des pays membres en 2025.
L’Algérie affiche une volonté déterminée dans son programme de réformes économiques visant à renforcer ses performances et à garantir un développement durable. La coopération avec le FMI et l’adoption de réformes structurelles sont cruciales pour atteindre ces objectifs et réduire la dépendance aux hydrocarbures, établissant ainsi les bases d’une croissance économique solide et diversifiée.