Dans une tribune publiée lundi dans Le Monde, 350 figures du paysage politique, intellectuel, militant et artistique ont lancé un appel pressant pour une union des gauches et des écologistes. Intitulée « L’union des gauches et des écologistes, maintenant ! », cette déclaration collective vise à contrer la menace grandissante de l’extrême droite en France.
Un électrochoc nécessaire
Les signataires de la tribune insistent sur l’urgence de la situation : « Cet événement doit créer un électrochoc. Il nous reste moins de trois semaines pour empêcher l’extrême droite de diriger le pays. Très peu de temps pour proposer une issue enthousiasmante aux désastres de notre époque. » Réminiscence des années 1930, ils rappellent la nécessité de défendre les acquis sociaux et les libertés publiques face à ce qu’ils considèrent comme un péril imminent.
Selon les auteurs de la tribune, seule une union des forces de gauche et écologistes peut offrir une alternative crédible et inspirante : « Seule l’union des gauches et des écologistes peut contrer cette effroyable perspective et ouvrir l’espoir d’une vie meilleure. » Ils ajoutent que cette coalition pourrait rassembler les classes populaires et moyennes des villes, des banlieues et des campagnes, répondant ainsi efficacement aux urgences climatiques, sociales et démocratiques.
Candidatures uniques pour les législatives
L’appel est clair : « Les gauches et les écologistes au sens large doivent présenter partout des candidatures uniques pour les législatives des 30 juin et 7 juillet. Unis, les gauches et les écologistes ont les moyens d’être la première force politique dans la prochaine Assemblée nationale. Séparés, nous ouvrons la voie du pouvoir à l’extrême droite. »
La diversité des signataires témoigne de l’ampleur de l’appel. Parmi eux, on trouve des personnalités telles que l’actrice Ariane Ascaride, la dessinatrice de bandes dessinées Pénélope Bagieu, l’historienne Ludivine Bantigny, la journaliste Lauren Bastide, le cinéaste Lucas Belvaux, et la Prix Nobel de littérature 2022 Annie Ernaux. Ces figures, issues du monde du travail, de la recherche, de la culture et du militantisme, partagent une conviction commune sur la nécessité de l’union.
Les signataires se disent prêts à défendre les causes les plus urgentes de notre époque : « Nous, dans notre diversité, sommes convaincus que la victoire est possible, si nous répondons aux attentes sociales urgentes, si nous défendons les solutions pour le vivant, l’écologie et le climat, si nous valorisons les luttes féministes, le combat contre tous les racismes, contre le rejet des musulmans et l’antisémitisme, contre la stigmatisation des migrants et des minorités sexuelles et pour le respect, la dignité et l’égalité. Et si nous avons pour obsession la justice et pour boussole la démocratie, y compris pour nous-mêmes. »