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jeudi, octobre 3, 2024
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Atos : rebondissement dans le processus de restructuration

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Le géant français de l’informatique Atos se retrouve une nouvelle fois dans la tourmente. Deux semaines après l’acceptation de l’offre de reprise par le consortium mené par Onepoint, cette dernière a été officiellement retirée, laissant l’entreprise à la recherche d’une solution pérenne.

Le consortium dirigé par Onepoint, avec la participation de Butler Industries et Econocom, a annoncé son retrait des négociations. Dans un communiqué, le groupe a déclaré : « Malgré le formidable engagement des collaborateurs d’Atos et la résilience des clients du groupe, le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet One Atos. »

Cette décision survient moins de trois semaines après que le consortium avait été préféré à l’offre concurrente de Daniel Křetínský, milliardaire tchèque et actuel propriétaire des anciennes activités d’infogérance d’Atos.

Une situation financière critique

Atos, pilier technologique des Jeux Olympiques et acteur majeur de la cybersécurité, fait face à des difficultés financières depuis plusieurs mois. L’entreprise a besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidité pour ses activités de 2024 à 2025 et cherche à réduire une dette brute de près de 5 milliards d’euros de 3,2 milliards.

En mai, quatre propositions de restructuration financière avaient été reçues, mais seules celles du consortium Onepoint et d’EPEI, dirigé par Daniel Křetínský, avaient été retenues. Avec le retrait de Onepoint, Křetínský a réaffirmé son intérêt pour reprendre les discussions.

Des négociations se poursuivent

Malgré ce retrait, Atos ne renonce pas. L’entreprise a récemment reçu une « proposition globale de restructuration financière révisée » de la part de ses créanciers, visant à répondre aux besoins de liquidité à court et moyen terme. « Les discussions se poursuivent avec le comité représentatif des créanciers et certaines banques sur la base de cette proposition en vue de parvenir à un accord dans les meilleurs délais », indique Atos dans un communiqué.

L’objectif est de parvenir à un accord définitif de restructuration financière d’ici juillet 2024, afin de stabiliser la situation de l’entreprise.

Des intérêts stratégiques en jeu

Le secteur de la cybersécurité et les technologies souveraines d’Atos suscitent un vif intérêt. Airbus, un temps intéressé par la branche cybersécurité d’Atos, avait finalement renoncé en mars. Plus récemment, Thales a exprimé son intérêt pour certaines activités de défense et de sécurité de cette branche.

Par ailleurs, l’État français suit de près la situation. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a manifesté son intérêt pour les activités souveraines d’Atos, incluant les supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique, ainsi que les produits de cybersécurité. Des discussions sont en cours avec l’Agence des participations de l’État français (APE).

Alors que l’avenir d’Atos reste incertain, les efforts pour trouver une solution viable se poursuivent. Le retrait de l’offre de Onepoint est un coup dur, mais les négociations avec d’autres repreneurs potentiels et les propositions de restructuration en cours pourraient offrir une issue favorable pour le groupe informatique français.

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