Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds monétaire international (FMI) se mobilisent pour offrir un soutien crucial à l’Égypte dans sa gestion de la dette et ses réformes économiques. Cette initiative vise à stabiliser l’économie égyptienne et à promouvoir une croissance durable, en réponse aux défis macroéconomiques et structurels du pays.
Engagement du PNUD
Dimanche 30 juin, Abdallah Al Dardari, sous-secrétaire général et directeur du Bureau régional pour les pays arabes du PNUD, a affirmé la volonté du PNUD de fournir à l’Égypte l’assistance nécessaire pour traiter et gérer son lourd fardeau de la dette. Lors d’une réunion bilatérale avec le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, en marge du Forum Égypte-Europe pour l’investissement, Al Dardari a souligné l’engagement de l’ONU à collaborer avec l’Égypte pour attirer des experts en gestion des finances publiques.
Rappelons que la dette extérieure de l’Égypte atteint aujourd’hui 168,034 milliards de dollars, selon le dernier rapport de la Banque centrale d’Égypte de décembre 2023. Cette situation exige des stratégies de gestion rigoureuses pour garantir la stabilité économique du pays à long terme.
Le FMI à la rescousse
Le FMI joue un rôle essentiel dans le soutien économique de l’Égypte. Le Conseil d’administration du FMI se réunira le 10 juillet pour discuter de l’achèvement de la troisième revue du programme de prêt de 8 milliards de dollars accordé à l’Égypte. Une fois approuvé, le FMI versera une tranche de 820 millions de dollars, marquant la troisième partie de ce prêt. En mars dernier, le FMI a augmenté le montant du prêt initial de 5 milliards de dollars à 8 milliards de dollars, en réponse aux tensions régionales ayant lourdement impacté l’économie égyptienne.
Objectifs stratégiques du programme de facilité élargie (EFF)
Le programme de facilité élargie (EFF) du FMI pour l’Égypte se concentre sur quatre objectifs majeurs. Tout d’abord, l’adoption d’un taux de change flexible permettra à l’économie égyptienne de mieux s’ajuster aux chocs externes et de soutenir les exportations. Ensuite, le resserrement de la politique monétaire et fiscale vise à réduire l’inflation et à assurer la viabilité de la dette. De plus, la gestion prudente des afflux de capitaux est essentielle pour contenir les pressions inflationnistes et limiter les vulnérabilités externes. Enfin, un soutien budgétaire ciblé est nécessaire pour protéger les ménages vulnérables tout en préservant l’espace budgétaire nécessaire pour ce soutien.
Lors du Forum Égypte-Europe pour l’investissement, la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, a rencontré Anna Bjerde, vice-présidente du groupe de la Banque mondiale chargée des Opérations. Ensemble, elles ont discuté de la coopération étroite entre le gouvernement égyptien et la Banque mondiale pour renforcer les priorités de développement et stimuler la participation du secteur privé.
Initiatives financières de la Banque mondiale
La Banque mondiale prévoit de lancer une plateforme de garanties début juillet pour simplifier les procédures et améliorer l’accès aux services. En outre, un financement de 6 milliards de dollars sur trois ans est prévu pour soutenir les réformes économiques et autonomiser le secteur privé en Égypte.
Le soutien combiné du PNUD, du FMI et de la Banque mondiale est crucial pour aider l’Égypte à surmonter ses défis économiques. Ces initiatives visent à stabiliser l’économie égyptienne, à promouvoir une croissance durable et à améliorer la résilience économique du pays à long terme.
