Paris, 7 juillet 2024 – Les Français sont de nouveau appelés aux urnes ce dimanche 7 juillet pour le second tour des élections législatives. Un scrutin décisif qui se tient dans 501 circonscriptions après la dissolution de l’Assemblée nationale. Ce vote crucial déterminera la nouvelle configuration de l’hémicycle. La question reste posée : une majorité absolue ou relative émergera-t-elle ? La France s’oriente-t-elle vers une coalition ou un gouvernement technique ? Les premiers résultats devraient tomber dès 20 heures.
Le premier tour a vu 76 candidats élus directement, ayant obtenu plus de 50 % des suffrages exprimés ainsi qu’un nombre de voix au moins égal à 25 % des électeurs inscrits. Pour les 501 autres circonscriptions, les électeurs devront retourner aux urnes ce dimanche. Seuls les deux candidats arrivés en tête, ainsi que ceux ayant recueilli au moins 12,5 % des électeurs inscrits, se sont qualifiés pour ce second tour. Notons que le nombre de triangulaires a été considérablement réduit suite aux nombreux désistements.
Participation record
À midi, le taux de participation atteignait 26,63 %, le plus haut depuis 1981, surpassant légèrement celui de dimanche dernier (25,90 %) et bien au-dessus du second tour de 2022 (18,99 %), selon le ministère de l’Intérieur. Un signe clair de l’engagement des citoyens pour ce scrutin capital.
Dès l’ouverture des bureaux de vote, plusieurs figures politiques ont déposé leur bulletin dans l’urne. Parmi elles, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe (Horizons) au Havre, le député sortant LFI Alexis Corbière à Bagnolet, et le maire RN de Perpignan, Louis Aliot. À 10 heures, le Premier ministre Gabriel Attal a voté à Vanves. L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, l’ex-président François Hollande et le président des Républicains, Éric Ciotti, ont également voté en fin de matinée.
Un taux de participation déterminant
Le niveau de participation sera déterminant. Chaque voix comptera, surtout après un premier tour marqué par une participation record de 66,71 %, la plus élevée depuis 1997, également à la suite d’une dissolution. Un autre indicateur de cette forte mobilisation est le nombre de procurations enregistrées : plus de 3,3 millions depuis le 10 juin, dont près de 2,5 millions encore actives pour ce second tour. Les premiers départs en vacances devraient donc avoir un impact marginal.
Enjeux cruciaux
L’issue de ce second tour dépendra de nombreux facteurs, notamment de la mobilisation des électeurs des candidats éliminés et de la surmobilisation des électeurs des candidats qualifiés. Un élément clé sera l’ampleur du front républicain visant à empêcher l’élection de députés du Rassemblement national. En 2022, de nombreux électeurs de gauche et sympathisants d’Ensemble avaient boudé le scrutin lorsque leur candidat n’était pas présent au second tour. Les bulletins blancs et nuls pourraient également augmenter, mais leur impact ne sera visible qu’après le dépouillement.
Ces élections législatives sont donc cruciales pour l’avenir politique de la France. Les citoyens vont-ils se mobiliser en masse pour influencer la composition de la nouvelle Assemblée nationale et les orientations futures du pays ? Affaire à suivre !