Vendredi 12 juillet, lors d’une conférence de presse, plusieurs députés et ex-députés de La France Insoumise (LFI) ont annoncé la création d’une nouvelle association politique baptisée « L’Après » (Association pour une République Écologique et Sociale). Ce mouvement se fixe pour objectif de « cimenter le Nouveau Front populaire pour changer de politique dans notre pays ».
Clémentine Autain, entourée d’Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet, Hendrik Davi et Olivier Madaule, a proclamé cette nouvelle initiative. Les membres fondateurs de « L’Après » se présentent comme des « insurgés » qui ont décidé de prendre en main leur destin politique suite à leur éviction de LFI, qu’ils qualifient d’antidémocratique. « Nous avons été écartés de l’organisation politique que nous avons contribué à faire naître », a déclaré Autain.
Un objectif de rassemblement
L’association « L’Après » se veut un espace d’incubation, une maison commune pour les forces de gauche et écologistes. Danielle Simonnet a souligné que ce mouvement avait pour mission d’être « au service du Nouveau Front populaire ». L’objectif est de rassembler les diverses factions de la gauche française pour proposer une alternative solide et unie face aux défis politiques actuels.
Bien que les effectifs actuels de « L’Après » ne permettent pas de former un groupe parlementaire autonome à l’Assemblée nationale, les fondateurs ont déjà pris des initiatives pour accroître leur influence. Ils ont proposé aux présidents des groupes PCF et écologiste la formation d’un « groupe commun » afin de renforcer leur poids politique. Cette démarche vise à montrer leur volonté de fédérer au-delà des divisions internes de LFI.
Réactions et controverses
La création de « L’Après » n’a pas été sans controverse. Adrien Quatennens, ancien candidat LFI et proche de Jean-Luc Mélenchon, a accusé les dissidents d’avoir préparé ce mouvement avant les élections européennes, suggérant ainsi que leur initiative est un calcul politique bien orchestré. Ces accusations mettent en lumière les tensions persistantes au sein de la gauche française.
La naissance de « L’Après » représente une étape supplémentaire dans la recomposition de la gauche française. En mettant en avant une vision écologique et sociale, les fondateurs espèrent attirer un large éventail de soutiens et construire une force politique capable de peser sur l’échiquier national. La capacité de ce nouveau mouvement à fédérer les diverses sensibilités de la gauche sera déterminante pour son avenir.