Le représentant résident de la Banque mondiale (BM) pour l’Algérie, Kamel Braham, a souligné dimanche à Alger le dynamisme de l’économie algérienne, qui a réussi à maintenir une croissance autour d’un taux moyen de 4% malgré un contexte mondial difficile.
« Ces trois dernières années, l’économie algérienne a eu un taux de croissance proche de 4%, un taux maintenu dans un contexte où des pays peinaient à avoir une croissance positive, » a affirmé M. Braham lors de son intervention au Forum du quotidien El Moudjahid.
Le responsable de la BM a salué les efforts entrepris par l’Algérie en matière de gestion économique, citant notamment « une politique financière assez rigoureuse qui s’est traduite par la gestion des ressources publiques, le maintien de la consommation et la mobilisation des financements pour l’investissement public. »
Des politiques innovantes et de nouveaux horizons de financement
La création de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (APPI) et la nouvelle loi bancaire ouvrent de nouvelles perspectives de financement. Selon M. Braham, ces initiatives introduisent des concepts novateurs tels que la digitalisation, la finance islamique et verte. De plus, des mesures facilitant l’accès au foncier et des services accrus pour les entreprises ont été mises en place, renforçant ainsi l’attractivité de l’Algérie pour les investisseurs.
Braham a également mis en avant l’état de la coopération entre la BM et l’Algérie, qualifiant l’Algérie de « partenaire fort » de l’institution de Breton Woods. Il a souligné « le niveau et la qualité de l’assistance technique » fournie par la BM, dans un contexte de respect et de confiance considérables.
Transition énergétique et réduction du torchage des gaz
En matière de transition énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique, M. Braham a salué les efforts de l’Algérie, notamment la réduction du torchage des gaz. « Cette année, l’Algérie est classée parmi les premiers pays qui ont réussi à réduire le torchage, » a-t-il déclaré.
L’importance des données économiques fiables
Pour attirer les investisseurs et éclairer les politiques publiques, M. Braham a insisté sur l’importance d’améliorer la collecte et la diffusion de données économiques fiables. « La disponibilité de données précises est essentielle pour brosser un tableau fidèle de la situation économique et éviter les contestations, » a-t-il souligné. Cette nécessité s’inscrit dans un contexte où l’Algérie a récemment connu une reclassification significative de son revenu national brut (RNB), grâce au rebasage des comptes économiques nationaux effectué par l’Office national des statistiques (ONS).
Performances diversifiées
Le dernier rapport de suivi de la situation économique algérienne, publié en mai dernier, met en lumière le dynamisme de l’activité économique du pays, avec une croissance annuelle de 4,1%. M. Braham a précisé que cette performance n’est pas uniquement due au secteur des hydrocarbures, mais également aux solides performances des secteurs hors hydrocarbures. Cette diversification de l’économie est un développement encourageant, réduisant la dépendance aux fluctuations des prix du pétrole et du gaz.
L’économie algérienne a fait preuve d’une résilience malgré les défis mondiaux, grâce à une gestion financière rigoureuse et des politiques innovantes. Avec des efforts continus en matière de transition énergétique, de diversification économique et de transparence des données, l’Algérie est bien positionnée pour atteindre ses objectifs de croissance ambitieux et attirer davantage d’investissements étrangers.