Ce mardi 16 juillet, Emmanuel Macron a accepté la démission de son Premier ministre Gabriel Attal ainsi que celle de l’ensemble de son gouvernement. Dans un communiqué publié en soirée, l’Élysée a déclaré : « Gabriel Attal a remis la démission du Gouvernement au Président de la République, qui l’a acceptée ce jour. Il assure, avec les membres du Gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Gouvernement. » La présidence a conclu en appelant les forces républicaines à collaborer pour « bâtir un rassemblement autour de projets et d’actions au service des Françaises et des Français. »
Maintien de la continuité de l’État
Lors du Conseil des ministres plus tôt dans la journée, Gabriel Attal avait déjà annoncé que son gouvernement continuerait d’assurer « jusqu’à la dernière minute » la continuité de l’État. Cette période de transition est d’autant plus critique avec l’approche des Jeux olympiques de Paris, prévus du 26 juillet au 11 août. Une note du secrétariat général du gouvernement (SGG) datée du 2 juillet souligne la nécessité d’assurer « le fonctionnement minimal de l’État » pendant cette phase.
Appel à l’unité républicaine
Le communiqué de la présidence met en avant la nécessité pour les forces républicaines de « travailler ensemble pour bâtir un rassemblement autour de projets et d’actions au service des Françaises et des Français. » Cet appel à l’unité républicaine souligne l’urgence de stabiliser la situation politique et de garantir une transition harmonieuse.
Un contexte politique tendu
La démission du gouvernement Attal survient dans un contexte politique déjà tendu. Les récentes législatives ont produit une Assemblée nationale fragmentée, divisée en trois blocs : la gauche, le camp présidentiel et le Rassemblement National (RN), aucune force n’ayant obtenu une majorité claire. Emmanuel Macron a rappelé la responsabilité de son camp de proposer une coalition majoritaire ou un pacte législatif large, une tâche qui s’annonce complexe.
Retours au Parlement
Les ministres élus députés retrouveront leur mandat parlementaire pour participer à des élections cruciales, notamment celle de la présidence de l’Assemblée nationale prévue pour cette semaine. Cependant, la position de Gabriel Attal, simultanément Premier ministre démissionnaire et président du groupe Ensemble pour la République (anciennement Renaissance), soulève des interrogations sur la séparation des pouvoirs, comme l’ont souligné des juristes tels que Benjamin Morel.
La démission de Gabriel Attal et la nomination future d’un nouveau gouvernement marquent une phase critique pour la politique française. La capacité des différentes forces politiques à coopérer et à formuler des propositions constructives sera déterminante pour l’avenir du pays. Emmanuel Macron et son gouvernement sortant laissent derrière eux une scène politique en pleine mutation, avec de nombreux défis à relever pour le futur exécutif.