Près de deux semaines après les législatives, la nouvelle mandature de l’Assemblée nationale débute officiellement ce jeudi. Les 577 députés élus les 30 juin et 7 juillet dernier siègent pour la première fois et se préparent à un vote décisif à partir de 15 heures : l’élection du président de l’Assemblée nationale.
Une course à six pour le perchoir
Six candidats sont en lice pour le perchoir, un poste stratégique dans l’organigramme politique français. Parmi eux, Yaël Braun-Pivet, la présidente sortante, soutenue par son groupe macroniste et le MoDem, espère rempiler. Charles de Courson, indépendant centriste, est reconnu pour son expérience et sa probité. Naïma Moutchou, candidate d’Horizons, ambitionne de représenter ce parti. Sébastien Chenu, porte-drapeau du Rassemblement National, a peu de chances de l’emporter. La Droite républicaine, quant à elle, a désigné Philippe Juvin candidat du parti.
Les forces de gauche, incluant les socialistes, insoumis, communistes et écologistes, ont finalement trouvé un terrain d’entente en désignant le communiste André Chassaigne comme candidat à la présidence de l’Assemblée. Cependant, ils peinent encore à s’accorder sur un nom pour Matignon, malgré des discussions autour de Huguette Bello et Laurence Tubiana.
Un scrutin à l’issue incertaine
Le vote pour la présidence de l’Assemblée nationale pourrait nécessiter jusqu’à trois tours, compte tenu des nombreuses inconnues et de la fragmentation de l’hémicycle. Yaël Braun-Pivet, bien que soutenue par son groupe, doit faire face à une opposition significative, y compris de la part de Naïma Moutchou, candidate de Horizons. André Chassaigne, soutenu par la coalition de gauche, et Charles de Courson, candidat indépendant de Liot, sont également des prétendants sérieux.
Le candidat du Rassemblement National, Sébastien Chenu, a peu de chances de l’emporter. La Droite républicaine hésitait encore mercredi soir entre Annie Genevard et Philippe Juvin, illustrant les tractations internes habituelles de la vie parlementaire. La droite et les indépendants pourraient jouer les arbitres de ce vote, qui pourrait durer tard dans la nuit.
Le début de cette nouvelle mandature s’annonce sous le signe de l’incertitude et des tractations politiques intenses. Les résultats de cette élection détermineront la dynamique de l’Assemblée nationale pour les années à venir.