Jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet, candidate d’Ensemble pour la République, a été réélue présidente de l’Assemblée nationale avec 220 voix, à l’issue d’un troisième tour décisif. Âgée de 53 ans, la députée des Yvelines retrouve ainsi son poste grâce au soutien déterminant de la droite.
L’élection s’est déroulée dans un climat tendu et chargé de suspense. André Chassaigne, représentant du Nouveau Front Populaire (NFP), est arrivé en deuxième position avec 207 voix, suivi par Sébastien Chenu du Rassemblement National, qui a recueilli 141 voix. Lors du premier tour, Chassaigne menait avec 200 voix, devant Chenu (142 voix) et Braun-Pivet (124 voix). Aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue, un deuxième tour s’est avéré nécessaire.
Au second tour, Yaël Braun-Pivet a pris l’avantage avec 210 voix, contre 202 pour Chassaigne et 143 pour Chenu. Charles de Courson, candidat du groupe Liot, s’est retiré après avoir obtenu 12 voix, laissant le champ libre pour un troisième tour où une majorité relative suffisait.
Réactions et déclarations
La réélection de Braun-Pivet a provoqué des réactions contrastées. Lors de son discours de victoire, elle a souligné l’importance de la responsabilité qui lui incombe : « Cette élection m’oblige plus que jamais, plus que celle de 2022 ». Elle a exhorté ses collègues à « dialoguer et avancer » malgré les divisions évidentes au sein de l’hémicycle.
L’ambiance était électrique, marquée par des cris de protestation, notamment de Sophia Chikirou de La France Insoumise, qui a quitté l’hémicycle en lançant : « Ils n’ont pas voté pour vous, les Français ».
Controverses et accusations
La victoire de Braun-Pivet n’a pas manqué de susciter des accusations de la part de l’opposition. Boris Vallaud, président du groupe PS, a dénoncé ce qu’il considère comme un détournement de la volonté populaire : « Les Français et les Françaises ont été volés aujourd’hui ». Mathilde Panot de La France Insoumise a fustigé le « déni démocratique » d’Emmanuel Macron, tandis qu’André Chassaigne a évoqué une « alliance contre-nature ».
Avec la réélection de Braun-Pivet, l’Assemblée nationale doit maintenant se concentrer sur son organisation interne. Vendredi, les déclarations et compositions des groupes politiques seront publiées, suivies de la répartition des postes du Bureau et des sièges au sein des huit commissions permanentes, une tâche qui s’annonce complexe compte tenu des rapports de force actuels.
Samedi, les commissions permanentes seront officiellement constituées et leurs bureaux élus. Une Conférence des Présidents se tiendra pour fixer l’ordre du jour de la nouvelle Assemblée, marquant ainsi le début d’une nouvelle phase législative.