Les crédits alloués à l’économie nationale par les banques algériennes ont connu une augmentation notable, passant de 12 000 milliards de DA en 2022 à un peu plus de 13 000 milliards de DA en 2023. Cette croissance de plus de 8 %, annoncée mercredi par Rachid Belaid, délégué général de l’Association des Banques et Établissements Financiers (ABEF), témoigne d’une reprise économique encouragée par les politiques de soutien à l’investissement mises en place par l’État.
Une reprise économique
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, M. Belaid a expliqué que cette progression des crédits est le résultat d’une reprise de l’activité économique. « Les encouragements de l’État pour soutenir l’investissement rendent les projets présentés aux banques plus rentables, » a-t-il déclaré. Ces encouragements incluent des avantages fiscaux, parafiscaux, douaniers ainsi que la bonification des taux d’intérêt, réduisant ainsi les charges financières des projets et augmentant leur rentabilité.
Un équilibre entre banques publiques et privées
La répartition de cette croissance montre une augmentation de 8 % dans les banques publiques et de 12 % dans les banques privées. Cette dynamique équilibrée entre les deux secteurs est particulièrement significative, d’autant plus que la période précédente était marquée par des incertitudes économiques dues à la pandémie de COVID-19. M. Belaid a souligné que cette hausse « n’est pas négligeable » par rapport aux années précédentes.
Financement des secteurs stratégiques
Les banques continuent de financer les secteurs clés de l’économie algérienne, notamment l’industrie de transformation et les activités stratégiques fixées par les pouvoirs publics. Les projets bénéficient de financements divers, allant des crédits traditionnels au leasing, couvrant toutes les étapes de leur développement, de la création à l’exploitation.
Modernisation du Secteur Bancaire
La modernisation des banques et le financement de l’économie restent des priorités majeures pour l’État. Au-delà de l’augmentation des crédits, les banques algériennes adoptent de nouveaux systèmes d’information et avancent vers une digitalisation accrue. Suivi de près par le ministre des Finances, ce processus inclut le développement de solutions de paiement mobile et électronique. Actuellement, plus de 56 000 terminaux de paiement électronique (TPE) sont installés, avec une projection de 15 000 TPE supplémentaires d’ici la fin de l’année.
Promotion des paiements électroniques
Des efforts sont également déployés pour encourager l’adoption des paiements électroniques. Une campagne de communication prévue en septembre, en partenariat avec le GIE Monétique, visera à sensibiliser les commerçants à l’utilisation des TPE. Des journées d’information seront également organisées en collaboration avec les unions de commerçants et d’artisans, afin de promouvoir l’efficacité et la transparence des transactions financières.
Le système bancaire algérien joue un rôle essentiel dans le soutien et la dynamisation de l’économie nationale. Les initiatives de modernisation et de digitalisation des banques, soutenues par l’État, accompagnent la reprise économique et favorisent l’investissement. Grâce à ces mesures, les banques algériennes sont mieux équipées pour répondre aux besoins de financement des entreprises et faciliter les transactions financières pour les citoyens, assurant ainsi un avenir prospère pour l’économie du pays.
