Laurence Tubiana, figure emblématique de la diplomatie climatique, a annoncé lundi sur X son retrait de la course à la Première ministre du Nouveau Front populaire (NFP). La proposition de sa candidature, initiée par le Parti socialiste, n’a pas réussi à surmonter les divisions internes à la gauche.
À 73 ans, Laurence Tubiana, connue pour son rôle crucial dans la négociation de l’accord de Paris sur le climat, avait obtenu le soutien des écologistes et des communistes. Cependant, les Insoumis ont rejeté sa candidature, la jugeant trop modérée. « Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du NFP. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin », a-t-elle déclaré.
Tubiana a indiqué qu’elle reviendrait à ses engagements de toujours : l’urgence sociale et climatique. « J’en prends acte », a-t-elle ajouté.
Un espoir écarté
Les résultats des législatives du 7 juillet avaient suscité un espoir parmi les électeurs de gauche. Tubiana avait initialement répondu favorablement à l’appel de plusieurs composantes du NFP, prête à défendre leurs idées et propositions. « Quand il y a une crise politique, il faut y répondre. Il y a besoin d’une personne de gauche, si cela doit être moi, je le fais », avait-elle expliqué dans une interview à l’AFP jeudi dernier.
Une deuxième renonciation
La décision de Tubiana de se retirer marque la deuxième renonciation de candidat envisagé par le NFP. Huguette Bello, présidente de la région Réunion, avait également renoncé après l’opposition du Parti socialiste, bien qu’elle ait été soutenue par les Insoumis et les écologistes.
Laurence Tubiana a exprimé son scepticisme quant à l’idée d’un sauveur providentiel et reste convaincue que la gauche doit et peut répondre aux attentes des électeurs. « Il faut avancer », a-t-elle conclu.
Marine Tondelier, cheffe des écologistes, a exprimé sa tristesse face au retrait de Tubiana, tout en comprenant sa décision. « Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays », a-t-elle déclaré.
