Le produit intérieur brut (PIB) de la France a enregistré une progression de 0,3 % au deuxième trimestre de 2024, selon les données publiées par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) le 30 juillet. Cette première estimation dépasse les prévisions initiales de l’Insee, qui anticipaient une hausse de 0,1 %, et confirme les prévisions optimistes de la Banque de France.
Une croissance au-delà des attentes
La performance économique de la France au deuxième trimestre a été marquée par une croissance plus robuste que prévu. Cette dynamique positive est attribuable à plusieurs facteurs clés, notamment la contribution du commerce extérieur et un regain d’investissement des entreprises.
Commerce extérieur en pleine forme
Le commerce extérieur a joué un rôle déterminant dans cette progression, apportant une contribution positive de 0,2 %. Les exportations françaises ont continué de croître, soutenues notamment par la livraison d’un nouveau navire. Cette vitalité à l’international a permis de compenser partiellement les incertitudes politiques internes, y compris les élections législatives anticipées et le début d’un blocage politique au printemps.
Rebond des investissements des entreprises
Après deux trimestres de repli, les investissements des entreprises ont repris des couleurs avec une légère hausse de 0,1 %. Cette reprise est principalement due à une accélération des investissements dans les services, qui ont contrebalancé le déclin des investissements dans les produits manufacturés. Ce regain d’optimisme parmi les entreprises laisse entrevoir de meilleures perspectives pour les mois à venir.
Consommation des ménages : un tableau contrasté
La consommation des ménages, traditionnellement un pilier de la croissance française, est restée stable au deuxième trimestre. Les achats alimentaires ont diminué, tandis que la consommation de gaz et d’électricité a augmenté, un effet attribué à un printemps plus frais que d’habitude. La consommation de services a également enregistré une hausse, aidée par un ralentissement de l’inflation.
Investissements des ménages toujours en berne
En revanche, les investissements des ménages ont continué de fléchir, enregistrant une baisse de 0,5 %, particulièrement dans le logement neuf. Ce recul s’explique par des taux d’intérêt qui demeurent élevés, malgré une légère détente amorcée par la Banque Centrale Européenne (BCE) en juin.
Des perspectives encourageantes pour le troisième trimestre
L’Insee prévoit un rebond plus marqué de la croissance économique au troisième trimestre 2024, soutenu par une consommation des ménages revitalisée et l’effet positif des Jeux Olympiques et Paralympiques organisés à Paris. Cet « effet JO » pourrait ajouter jusqu’à 0,3 point à la croissance trimestrielle, portant celle-ci à 0,5 %.
Le deuxième trimestre de 2024 a été marqué par une résilience économique notable en France, avec une croissance soutenue par un commerce extérieur dynamique et une reprise des investissements des entreprises. Malgré les défis persistants, notamment concernant les investissements des ménages, les perspectives pour le troisième trimestre s’annoncent prometteuses grâce à l’effet anticipé des Jeux Olympiques.