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jeudi, octobre 3, 2024
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Assassinat d’Ismaïl Haniyeh : nouvelle escalade au Moyen-Orient

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Mercredi, les Gardiens de la révolution iranienne ont annoncé la mort du chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’une frappe à Téhéran. Cet événement intervient dans un climat de tensions exacerbées au Moyen-Orient, mettant en lumière la fragilité et la complexité de la situation géopolitique dans la région.

Ismaïl Haniyeh se trouvait en visite officielle à Téhéran pour assister à la prestation de serment du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian. Selon les Gardiens de la révolution, la résidence de Haniyeh a été la cible d’une attaque, causant sa mort ainsi que celle de l’un de ses gardes du corps. « (Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre son quartier général à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien », a confirmé le Hamas dans un communiqué officiel.

Un responsable du bureau politique du Hamas a décrit cet assassinat comme un « acte lâche » qui « ne restera pas sans réponse ». Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a également condamné cet acte, le qualifiant de « grave escalade ».

Réactions internationales et locales

La nouvelle de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh a provoqué une vague de réactions à travers le monde. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé une « agression flagrante » et a exhorté la communauté internationale à contraindre Israël à cesser ses attaques. La Turquie, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a condamné « l’ignoble assassinat », soulignant que cette attaque pourrait étendre le conflit à une échelle régionale.

En Israël, l’armée a justifié cette frappe comme une réponse à une attaque précédente du Hezbollah sur le plateau du Golan annexé. L’armée israélienne a affirmé avoir « éliminé » Fouad Chokr, un haut commandant du Hezbollah, lors d’une frappe à Beyrouth.

« Les chasseurs de l’armée de l’air israélienne ont éliminé le plus haut responsable militaire de l’organisation terroriste Hezbollah et le chef de son unité stratégique, Fouad Chokr, dans la région de Beyrouth », a indiqué l’armée dans un communiqué publié mardi soir.

Chokr était accusé d’être responsable de la mort de 12 enfants israéliens dans une attaque au nord d’Israël.

Contexte des tensions actuelles

Cette série d’événements s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et ses voisins. Depuis l’attaque sur le Golan, le Liban est en état d’alerte, craignant des représailles israéliennes. Les échanges de tirs transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés, forçant des civils des deux côtés de la frontière à fuir.

De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé sa profonde inquiétude face à la menace d’un conflit généralisé dans la région, appelant à la retenue et au dialogue pour éviter une escalade.

Implications pour l’avenir

L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran risque d’aggraver les tensions et de provoquer des représailles de la part du Hamas et de ses alliés. L’Iran, qui a toujours soutenu la cause palestinienne, a annoncé une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque. Les résultats de cette enquête seront publiés prochainement, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.

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