Un comité conjoint multisectoriel a été mis en place pour superviser le projet minier de Gara Djebilet, englobant les aspects industriels et les infrastructures de base. Cette annonce a été faite mardi par les services du Premier ministre.
Lors d’une réunion du gouvernement présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui, l’état d’avancement du projet de Gara Djebilet a été présenté. Ce projet s’inscrit dans la vision stratégique du président de la République, visant à diversifier l’économie nationale en valorisant les ressources et les capacités locales. Selon le communiqué, ce projet contribuera à atteindre les objectifs fixés en matière de diversification économique.
Pour garantir la réussite de ce projet d’envergure, « un comité conjoint multisectoriel a été créé pour superviser le suivi de la mise en œuvre de cet important projet et veiller à ce que tous les aspects soient traités pour assurer le bon déroulement de sa réalisation dans les délais impartis, » précise le communiqué.
Modernisation du réseau ferroviaire
Conscients de l’importance des infrastructures ferroviaires pour le développement économique, les pouvoirs publics ont lancé plusieurs projets structurants. Ces initiatives incluent la modernisation, l’électrification et le dédoublement du réseau ferroviaire existant, ainsi que la réhabilitation des axes abandonnés et l’introduction de systèmes de télécommunication de pointe.
Aujourd’hui, l’Algérie dispose d’un réseau ferroviaire de 4 200 km, contre à peine 1 000 km au lendemain de l’indépendance. Pour poursuivre cette dynamique, un grand groupe public dédié à l’ingénierie et à la réalisation des projets ferroviaires a été créé lundi dernier.
Une approche économique structurante
Cette démarche s’inscrit dans « l’approche économique du président de la République, mais aussi en application de ses orientations visant à restructurer et à développer le secteur public en matière d’étude et de réalisation des infrastructures ferroviaires, » indique un communiqué du ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base.
Le professeur Chaïb Baghdad, de l’Université Aboubakr Belkaïd de Tlemcen, souligne que le transport ferroviaire est un atout économique majeur. Il facilite le désenclavement des régions, le transport des moyens de production tels que les hydrocarbures et les minerais, et améliore le transport des passagers à travers le pays.
« L’État a mis le paquet pour construire des lignes ferroviaires reliant différentes régions du pays, » explique-t-il. Le projet de relier le Nord et le Sud a notamment permis de dynamiser de nombreuses localités, contribuant ainsi au développement économique local.
Mobiliser les compétences locales
Chaïb Baghdad estime que la création du groupe dédié à la construction ferroviaire est bénéfique pour l’économie. « Cela permettra de profiter de l’expertise locale et de réduire les dépenses liées à l’appel aux entreprises étrangères, » conclut-il.
La création d’un comité conjoint multisectoriel pour le suivi du projet de Gara Djebilet, ainsi que la modernisation continue du réseau ferroviaire, témoignent de l’engagement de l’Algérie à diversifier son économie et à renforcer ses infrastructures. Ces initiatives, soutenues par des investissements stratégiques et des compétences locales, sont essentielles pour le développement durable du pays et le bien-être de ses citoyens.