La convention du Parti démocrate n’est plus qu’une formalité. Kamala Harris, actuelle vice-présidente des États-Unis, a officiellement sécurisé sa place comme candidate à l’élection présidentielle de novembre après avoir reçu le soutien de plus de la moitié des délégués lors d’un vote en ligne vendredi.
Harris s’est dite « honorée » d’avoir atteint ce seuil crucial avant la clôture officielle du vote prévue lundi. Elle succédera ainsi au président Joe Biden, qui a décidé de ne pas briguer un second mandat face à l’ancien président Donald Trump. La quinquagénaire acceptera formellement cette investiture à la convention démocrate, prévue à Chicago à la mi-août.
Une campagne marquée par des collectes de fonds exceptionnelles
L’équipe de campagne de Kamala Harris a annoncé que sur les 310 millions de dollars récoltés en juillet, une large part provient des petits donateurs, marquant « le meilleur mois de collecte auprès de petits donateurs dans l’histoire de la présidentielle » américaine. Cette performance double les montants recueillis par la campagne de Donald Trump, qui a néanmoins réussi à amasser 138,7 millions de dollars (127 millions d’euros) en juillet, un mois marqué par une tentative d’assassinat contre lui et un soutien massif à la convention républicaine.
« Une des meilleures décisions que j’ai prises a été de choisir Kamala Harris comme vice-présidente », a déclaré Joe Biden sur le réseau social X. « Maintenant qu’elle va devenir la candidate de notre parti, je ne pourrais pas être plus fier. »
L’impact du financement dans la course électorale
Le financement joue un rôle crucial dans les campagnes présidentielles américaines. Les sommes astronomiques collectées sont principalement dépensées en publicités télévisées et en ligne, inondant les médias durant les mois précédant le scrutin. L’ONG Open Secrets, spécialisée dans le financement politique, estime que l’élection de 2024 pourrait être la plus coûteuse de l’histoire américaine, dépassant les 5,7 milliards de dollars (environ 5,2 milliards d’euros) dépensés pour l’élection de 2020.
À titre de comparaison, la loi française limite les dépenses de campagne à 22,5 millions d’euros pour chaque candidat présent au second tour de l’élection présidentielle, mettant en lumière l’ampleur des ressources nécessaires dans la course à la Maison-Blanche.
La confirmation de Kamala Harris comme candidate du Parti démocrate pour l’élection présidentielle de novembre marque un tournant dans la politique américaine. Avec un soutien financier record et une dynamique électorale forte, Harris est bien positionnée pour affronter Donald Trump dans une élection qui s’annonce déjà historique par son coût et son intensité.