C’est au terme d’une rencontre d’une intensité rare que les handballeuses françaises ont décroché, pour la troisième fois consécutive, leur billet pour la finale des Jeux Olympiques. Face à une équipe de Suède coriace, les Bleues ont dû puiser dans leurs ultimes ressources pour s’imposer 31-28 en prolongation, dans un stade Pierre-Mauroy en fusion.
Le match n’avait pourtant pas bien commencé pour les joueuses d’Olivier Krumbholz. Menées de quatre buts à un quart d’heure de la fin du temps réglementaire, elles semblaient se diriger tout droit vers une élimination. Mais c’était sans compter sur leur détermination et une résilience à toute épreuve, symbolisée par l’égalisation arrachée in extremis par Tamara Horacek à 15 secondes du terme (25-25).
Un début de match laborieux
Les premières minutes de la rencontre ont été marquées par la domination suédoise. Portées par leur gardienne Johanna Bundsen, auteure de 16 arrêts, les Scandinaves ont rapidement pris l’avantage. Les Bleues, quant à elles, peinaient à trouver la faille, affichant un taux de réussite au tir inquiétant de 37 % avant la pause. Laura Glauser, impériale dans les cages françaises avec 48 % d’arrêts en première période, a longtemps maintenu les siennes à flot.
Le sursaut en deuxième période
À la reprise, le scénario semblait se répéter. Glauser, moins efficace, cédait sa place à Hatadou Sako, qui allait se révéler déterminante dans la suite des événements. Malgré leurs difficultés offensives persistantes, les Françaises ont peu à peu refait surface. Profitant de quelques ajustements tactiques, elles sont parvenues à réduire l’écart, jusqu’à cette égalisation miraculeuse de Horacek, qui a envoyé les deux équipes en prolongation.
Prolongation : la prise de pouvoir des Bleues
En prolongation, les Bleues ont fait preuve d’une maîtrise impressionnante. Reboostées par le soutien inconditionnel des 27 000 spectateurs présents, elles ont pris trois buts d’avance en cinq minutes. Une avance qu’elles n’ont plus lâchée, malgré les tentatives désespérées des Suédoises. Hatadou Sako, de nouveau infranchissable, a été l’un des artisans majeurs de cette victoire, tout comme Méline Nocandy, auteur de plusieurs actions décisives.
Vers une troisième finale olympique
Cette victoire permet aux Bleues de retrouver la finale olympique, qu’elles disputeront samedi à 15 heures contre la Norvège ou le Danemark. Trois ans après leur triomphe à Tokyo, les Tricolores semblent plus déterminées que jamais à défendre leur titre.
Le stade Pierre-Mauroy en fusion
Impossible de ne pas mentionner l’atmosphère incandescente qui a régné tout au long de cette rencontre. Le stade Pierre-Mauroy, transformé en chaudron par un public survolté, a joué un rôle crucial dans la montée en puissance des Bleues. C’est dans cette ambiance survoltée que les Françaises ont trouvé l’énergie nécessaire pour inverser le cours du match et s’offrir une nouvelle chance de briller sur la scène olympique.
Cette qualification en finale olympique est bien plus qu’une simple victoire sportive. C’est la confirmation du caractère indomptable de cette équipe, capable de renverser n’importe quelle situation. Face à l’adversité, les Bleues ont montré qu’elles étaient prêtes à tout pour conserver leur couronne. Samedi, elles auront l’occasion d’écrire une nouvelle page glorieuse de leur histoire.