La Banque de France a annoncé ce vendredi que le produit intérieur brut (PIB) français pourrait progresser de près de 0,5 % au troisième trimestre, en grande partie grâce aux effets positifs des Jeux olympiques et paralympiques.
Après une hausse de 0,3 % au deuxième trimestre, la banque centrale prévoit une croissance de 0,1 % à 0,2 % entre juillet et septembre. À cela s’ajouterait un « impact transitoire » lié aux Jeux, représentant environ 0,25 point de pourcentage supplémentaire. Ce coup de pouce, bien que ponctuel, pourrait contribuer de manière significative à l’économie française, selon les analyses de la Banque de France.
Les Jeux olympiques : un moteur de croissance temporaire
Les services marchands, en particulier ceux liés à l’hébergement, la restauration et les transports, devraient être les principaux bénéficiaires de cette dynamique. Les recettes issues de la vente de billets et des droits de diffusion audiovisuelle, ainsi que l’activité accrue des entreprises impliquées dans l’organisation des Jeux, sont également citées comme des contributeurs majeurs.
La Banque de France souligne cependant que cet effet des Jeux sera temporaire. « Cet effet JO disparaîtra pour l’essentiel au quatrième trimestre », a averti Olivier Garnier, chef économiste de l’institution, lors d’une conférence de presse. Les prévisions n’incluent pas non plus les bénéfices économiques antérieurs liés à la construction des infrastructures olympiques, ni les retombées potentielles à long terme, notamment en matière de tourisme.
Des incertitudes qui pèsent sur les prévisions
Malgré cet optimisme, les prévisions de la Banque de France sont entourées de « larges aléas ». D’un côté, les Jeux pourraient entraîner des effets économiques plus marqués que prévu. De l’autre, l’incertitude politique liée aux récentes élections législatives pourrait freiner cette croissance. « Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact politique sur l’économie », a souligné Garnier, ajoutant que cette incertitude pourrait retarder certaines décisions d’investissement et d’emploi.
Une croissance comparée à celle des JO de Londres
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait précédemment estimé que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris devraient ajouter 0,3 point de croissance au PIB au troisième trimestre, portant la croissance totale à 0,5 %. Cette situation rappelle celle du Royaume-Uni en 2012, où les Jeux de Londres avaient contribué à hauteur de 0,2 à 0,4 point à une croissance trimestrielle de 1 %.
