Le programme national de résorption de l’habitat précaire a permis l’éradication de près de 45.000 unités entre 2019 et 2023, selon un rapport récemment publié par le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE). Ce document met en lumière les efforts déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment à travers une série de mesures dans le secteur du logement.
Le CNESE rapporte que, durant cette période, 6.117 unités ont été résorbées en 2023, 6.210 en 2022, 11.291 en 2021, 10.759 en 2020 et 10.225 en 2019, portant ainsi le total à 44.602 habitats précaires éliminés. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à éradiquer les bidonvilles et à offrir des logements décents à tous les Algériens.
Une politique nationale du logement en pleine mutation
Le rapport souligne que la politique nationale du logement a connu d’importants développements au cours des cinq dernières années. Pour répondre aux besoins croissants de la population, plusieurs programmes de construction et de réhabilitation ont été mis en place. Ceux-ci visent non seulement à fournir des logements abordables, mais aussi à dynamiser le marché immobilier, notamment dans les zones rurales.
Un des faits marquants de cette période a été la transformation en 2022 de la Caisse nationale du logement (CNL) en banque de l’habitat. Cette initiative a renforcé le financement du secteur, apportant un soutien crucial aux divers programmes de logement en cours.
Diversification de l’offre en matière de logements
Entre 2019 et 2023, plusieurs formules de logement ont été mises en place pour répondre aux besoins des différentes couches socioprofessionnelles en Algérie. Parmi elles, le Logement public locatif (LPL), entièrement financé par l’État et destiné aux ménages à faibles revenus, a permis la réalisation de 215.790 unités et l’attribution de 404.888 logements.
Le Logement promotionnel aidé (LPA), destiné aux ménages à revenus moyens, a quant à lui vu la réalisation de 61.364 unités et l’attribution de 56.275 logements. La formule de location-vente « AADL », facilitant l’accès à la propriété via un système de subvention, a abouti à la construction de 372.541 unités et à l’attribution de 427.850 logements. Le Logement promotionnel public (LPP), réservé aux ménages aux revenus de 6 à 12 fois le SNMG, a enregistré 23.687 unités réalisées et 9.166 attribuées.
Quant au logement rural, visant à fixer la population en milieu rural, il a permis la réalisation de 294.056 unités et l’attribution de 229.309 logements. Enfin, l’auto-construction, soutenue par l’État, a donné lieu à la réalisation de 37.947 unités et à l’attribution de 119.343 logements.
Les efforts déployés ont eu un impact notable sur le taux d’occupation par logement, qui est passé de 4,46 habitants par logement en 2019 à 4,25 en 2023. Le CNESE prévoit une poursuite de cette tendance, avec un taux attendu de 4,18 d’ici la fin de l’année 2024. Cette réduction du taux d’occupation est un indicateur clé de l’amélioration des conditions de vie des Algériens.
Des espaces verts pour améliorer le cadre de vie
Outre la construction de logements, le rapport du CNESE met en avant les efforts pour l’aménagement des espaces verts, essentiels pour l’équilibre écologique et la santé publique. Entre 2019 et 2023, 55 études d’aménagement et de réhabilitation de parcs urbains ont été menées, accompagnées d’un inventaire national des espaces verts. Ces initiatives contribuent à créer un cadre de vie plus agréable et plus durable pour les citoyens.
Avec près de 45.000 habitats précaires éradiqués en cinq ans, l’Algérie a fait un pas vers la réalisation de son objectif de garantir un logement décent à tous. Soutenu par une politique nationale du logement en évolution et une diversification des offres de logement, le pays compte transformer son paysage urbain et rural, tout en améliorant les conditions de vie de sa population.