Les États-Unis ont mis en garde, lundi, contre une attaque iranienne « significative » contre Israël, qui pourrait survenir dès cette semaine. Cette alerte s’accompagne d’un appel conjoint avec plusieurs pays européens, demandant à Téhéran de renoncer à ses menaces. Washington anticipe « une série d’attaques conséquentes » orchestrées par l’Iran et ses alliés régionaux, a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
Selon les autorités américaines, cette offensive pourrait être déclenchée à tout moment. La situation est jugée suffisamment grave pour que les États-Unis renforcent leur présence militaire au Moyen-Orient. Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a ordonné au porte-avions USS Abraham Lincoln de se diriger rapidement vers la région. « Nous partageons la préoccupation d’Israël concernant cette attaque imminente », a précisé Kirby, soulignant que l’escalade de la violence pourrait également perturber les négociations en cours pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Réaction ferme de Téhéran
En réponse, l’Iran a rejeté fermement ces appels à la désescalade. Mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré que la République islamique n’a pas besoin de l’autorisation de quiconque pour défendre ses intérêts. « L’Iran est déterminé à défendre sa souveraineté et n’hésitera pas à exercer ses droits légitimes », a-t-il affirmé dans un communiqué. Cette déclaration fait suite à l’assassinat de deux figures pro-iraniennes, Ismaïl Haniyeh du Hamas et Fouad Chokr du Hezbollah, que Téhéran impute à Israël.
Pressions internationales et tensions croissantes
Les tensions entre l’Iran et Israël ne cessent de croître, et les conséquences pourraient être dévastatrices pour la région. Les dirigeants occidentaux, y compris le président américain Joe Biden et ses homologues français, allemand, italien et britannique, ont discuté de la situation lors d’un entretien téléphonique lundi. Dans une déclaration commune, ils ont exhorté l’Iran à éviter toute escalade militaire.
Malgré ces appels, Téhéran reste inflexible. Le président iranien a affirmé que son pays ne cédera pas aux pressions internationales, tout en accusant Israël de chercher à provoquer une nouvelle guerre. De son côté, le Premier ministre britannique a exhorté l’Iran à « faire preuve de retenue » lors d’un échange téléphonique avec le président iranien.
Une région au bord de l’explosion
Cette montée des tensions intervient alors que la situation est déjà critique au Moyen-Orient. Les alliés de l’Iran au Liban, en Irak et au Yémen ont menacé de représailles armées, augmentant ainsi le risque d’une régionalisation du conflit. Sur le terrain, les civils dans la bande de Gaza continuent de fuir les zones de combat, alors qu’Israël prépare de nouvelles opérations militaires.