L’inflation en France a légèrement augmenté en juillet 2024, atteignant 2,3 % sur un an, selon les données définitives publiées par l’Insee ce mercredi 14 août. Cette hausse, bien que modérée, est principalement imputable à l’envolée des prix de l’énergie, en particulier ceux du gaz, tandis que d’autres secteurs comme les services et l’alimentation montrent des signes de ralentissement.
Sur un an, l’inflation s’est établie à 2,3 % en juillet, contre 2,2 % en juin, confirmant une tendance haussière. Cette légère augmentation est largement due à l’accélération des prix de l’énergie, qui ont bondi de 8,5 % après une hausse de 4,8 % en juin. Le gaz, en particulier, a enregistré une flambée spectaculaire de 11,4 %, après avoir pourtant connu une baisse de 10,8 % le mois précédent.
Parallèlement, les prix des services et de l’alimentation ont connu un ralentissement. Les services, qui avaient augmenté de 2,9 % en juin, ont vu leur hausse se modérer à 2,6 % en juillet. De même, la hausse des prix de l’alimentation est passée de 0,8 % en juin à 0,5 % en juillet. Ce ralentissement a contribué à limiter l’impact global de l’inflation.
Une inflation mensuelle légèrement révisée à la hausse
Sur un mois, l’inflation a été révisée à 0,2 % en juillet, après une première estimation à 0,1 %. Cette révision, bien que modeste, est le résultat de plusieurs facteurs. Les prix de l’énergie ont continué de grimper, avec une augmentation de 1,4 % en juillet, après une baisse de 0,8 % en juin. Les services, notamment dans les transports et l’hébergement, ont également contribué à cette hausse avec une progression de 1,2 %, typique de la période estivale.
En revanche, les prix des produits manufacturés ont chuté de 2,3 %, en raison des soldes d’été, tandis que les prix de l’alimentation ont baissé de 0,2 %, une tendance qui s’était déjà manifestée en juin. Quant aux prix du tabac, ils sont restés stables pour le troisième mois consécutif.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet de comparer les niveaux d’inflation entre les pays européens, a augmenté de 2,7 % sur un an en juillet, après une progression de 2,5 % en juin. Sur un mois, l’IPCH a également augmenté de 0,2 %, confirmant la tendance observée au niveau national.
L’inflation sous-jacente en repli
L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils tels que ceux de l’énergie et de l’alimentation, a quant à elle ralenti. En juillet, elle s’est établie à 1,5 %, contre 1,8 % en juin. Ce ralentissement est particulièrement surveillé par la Banque Centrale Européenne (BCE), qui s’en sert pour ajuster ses taux d’intérêt.
Bien que l’inflation reste modérée, l’accélération des prix de l’énergie pose des défis importants, tant pour les ménages que pour les décideurs économiques. La situation reste à surveiller de près, notamment dans un contexte où la stabilité des prix demeure une priorité pour les autorités monétaires.
