En déplacement au Liban, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a réaffirmé jeudi la nécessité d’un cessez-le-feu à Gaza, soulignant son importance cruciale pour garantir la paix au Proche-Orient. Cette prise de position intervient alors que des pourparlers ont repris à Doha entre Israël et le Hamas, sous la médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte.
« Nous sommes tous préoccupés par la situation régionale », a déclaré Stéphane Séjourné après une rencontre avec Nabih Berri, président du Parlement libanais et allié du Hezbollah. « La France soutient le Liban, et dans ce cadre, nous souhaitons également un cessez-le-feu à Gaza, nécessaire pour garantir la paix dans la région. »
Un contexte explosif
Le ministre français est arrivé à Beyrouth dans un climat de tensions exacerbées, marqué par des incidents qui ont intensifié les craintes d’une guerre régionale. Le 31 juillet, Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, a été assassiné à Téhéran, suivi de près par la mort de Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Ces événements ont ravivé les inquiétudes d’une escalade majeure.
Stéphane Séjourné a averti que l’histoire des conflits est souvent marquée par des déclenchements imprévus. « Dans l’histoire, la guerre est souvent arrivée par des éléments qui n’ont pas été prévus ou par des ripostes mal organisées, mal exécutées. C’est justement ce qu’il faut éviter », a-t-il expliqué, soulignant l’urgence de prévenir toute escalade qui pourrait entraîner la région dans un conflit généralisé.
Diplomatie en première ligne
La visite de Séjourné s’inscrit dans une série d’efforts diplomatiques visant à calmer les tensions au Proche-Orient. Avant son arrivée, il avait souligné sur X (anciennement Twitter) l’importance d’une désescalade régionale. Le ministre est attendu en Israël et dans les territoires palestiniens dans les prochains jours pour continuer à plaider en faveur de la paix.
« Nous pouvons encore éviter une guerre régionale », a-t-il affirmé vendredi 16 août dans une interview exclusive à Radio France. Il a également insisté sur l’importance de « donner toutes ses chances à la diplomatie », en référence aux discussions en cours à Doha qui pourraient déboucher sur un accord de cessez-le-feu et la libération des otages.
Les négociations de Doha offrent une opportunité fragile mais réelle d’éviter un nouvel embrasement. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, exhorte toutes les parties à saisir cette chance pour rétablir une certaine stabilité dans la région. « Personne aujourd’hui n’a intérêt à la guerre », a martelé Séjourné, exprimant l’espoir que la communauté internationale saura empêcher un retour à la violence.
Un bilan humain dévastateur
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier a causé la mort de 1 198 personnes, principalement des civils. En représailles, l’offensive israélienne a fait plus de 40 000 morts à Gaza, selon les autorités locales. Ce bilan, tragique, rappelle l’urgence d’une solution pacifique pour éviter que le conflit ne s’enlise davantage.
Stéphane Séjourné, en appelant à un cessez-le-feu à Gaza, réaffirme l’importance de la diplomatie dans la gestion des crises internationales. Le sort du Proche-Orient dépend aujourd’hui de la capacité des acteurs internationaux à promouvoir la paix et la stabilité.