Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une déclaration alarmante en qualifiant l’épidémie de mpox de « urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI). Cette déclaration, le plus haut niveau d’alerte de l’OMS, survient alors que la Suède signale un premier cas du nouveau variant clade 1b en dehors de l’Afrique. Ce variant est jugé plus contagieux et dangereux que ses prédécesseurs.
La France adopte une vigilance maximale
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a annoncé ce vendredi 16 août que la France adopterait un « état de vigilance maximale » face à la recrudescence du mpox. Dans une publication sur X (anciennement Twitter), il a détaillé que cette vigilance inclurait des mesures accrues pour informer les voyageurs en provenance et à destination de zones à risque. Les agences régionales de santé auront pour mission de diffuser les recommandations sanitaires les plus récentes aux professionnels de santé et aux associations concernées.
Le gouvernement a également demandé une réévaluation immédiate des recommandations en matière de vaccination en fonction des nouvelles données sur le clade 1b. De plus, la France s’engage à faire un don de vaccins aux pays les plus touchés, en accord avec ses principes de solidarité internationale pour contenir l’épidémie en Afrique.
De son côté, Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, il a précisé que la réponse au mpox, mise en place depuis 2022, serait intensifiée. Cette intensification vise à mieux gérer la menace posée par le nouveau variant.
Au niveau européen, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé les pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen à se préparer à une possible augmentation des cas de mpox. L’agence recommande de maintenir une planification rigoureuse pour assurer une détection rapide et une réponse efficace aux nouveaux cas.
Le clade 1b : Un nouveau variant inquiétant
Le clade 1b, identifié fin 2023 en République démocratique du Congo, est lié à un nombre élevé de décès, avec au moins 548 morts cette année. Ce variant se transmet par contact physique rapproché, notamment lors de rapports sexuels, et par contact avec des lésions cutanées ou des objets personnels contaminés. La transmission peut également se produire par les gouttelettes lors de longs face-à-face.
Contrairement au clade 2, qui avait touché une centaine de pays en 2022, le clade 1b peut provoquer des éruptions cutanées sur tout le corps, avec des symptômes potentiellement plus graves. Le clade 2 avait principalement affecté les hommes homosexuels et bisexuels, avec des éruptions localisées, alors que le clade 1b est associé à des symptômes plus généralisés et graves.
Symptômes et risques associés
Les symptômes du mpox incluent des éruptions cutanées, de la fièvre, des ganglions enflés, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue intense. La période d’incubation varie de 5 à 21 jours, et la maladie se résout généralement spontanément en deux à trois semaines. Toutefois, des complications telles que des infections secondaires ou des atteintes respiratoires peuvent survenir, notamment chez les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées. Le taux de mortalité du clade 1b est estimé à 3,6 %. Bien que la France n’ait pas encore détecté de cas de ce variant, des alertes ont été émises pour une identification possible de cas importés.