Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis et désormais candidate officielle du parti démocrate à la présidentielle, a présenté vendredi son programme économique. Au cœur de ses priorités : s’attaquer à la crise du logement et soutenir le pouvoir d’achat des familles américaines, dans un contexte où la vie chère reste une préoccupation majeure pour des millions de citoyens.
Des solutions pour un logement abordable
Harris, qui a pris la relève après le retrait de Joe Biden, a annoncé une série de mesures destinées à pallier la pénurie de logements. Elle propose notamment la construction de trois millions de nouveaux logements, une initiative ambitieuse visant à offrir des solutions durables à des familles qui peinent à accéder à la propriété. En outre, la candidate prévoit d’octroyer jusqu’à 25 000 dollars d’aide à l’achat pour les primo-accédants, tout en introduisant des régulations pour limiter la spéculation immobilière, un fléau qui contribue à l’envolée des prix.
Des mesures pour le pouvoir d’achat
Outre le logement, la démocrate entend soutenir les familles à travers diverses incitations fiscales. Elle propose un crédit d’impôt pouvant aller jusqu’à 6 000 dollars pour les familles avec des nouveau-nés, un coup de pouce financier significatif dans une économie où les coûts des biens et services essentiels ne cessent de croître. Harris a également mis en avant son engagement à plafonner le prix de l’insuline à 35 dollars par mois pour l’ensemble de la population, une extension d’une mesure déjà en place pour les seniors.
Des critiques virulentes de Trump
Le programme de Harris n’a pas tardé à être critiqué par son principal rival, Donald Trump, qui a qualifié ses propositions de « communistes ». L’ancien président a vivement attaqué les intentions de la candidate de contenir certains prix, affirmant que de telles politiques conduiraient à des pénuries et à une aggravation des inégalités. « La camarade Harris à fond dans le communisme ! » a-t-il ironisé, rappelant que les tentatives historiques de plafonnement des prix ont souvent échoué.
Face aux critiques, l’équipe de campagne de Kamala Harris accuse Trump de préparer des « cadeaux fiscaux » pour les plus riches, tout en faisant valoir que la hausse des taxes douanières envisagée par le milliardaire républicain pourrait, au contraire, aggraver l’inflation. Ces échanges tendus illustrent bien la polarisation du débat économique à l’approche des élections.
Rassurer son électorat et les milieux financiers
Alors que l’économie américaine reste un sujet central de la campagne, Kamala Harris doit désormais rassurer non seulement l’électorat, mais aussi les milieux financiers et Wall Street, qui s’interrogent sur les implications de son programme. Selon un sondage récent de l’université du Michigan, Harris commence à rattraper Trump en termes de confiance accordée par les Américains pour gérer l’économie : 41 % des consommateurs la jugent plus apte contre 38 % pour Trump, un signal encourageant pour la démocrate.
Kamala Harris a clairement choisi de se positionner en championne des classes moyennes, avec un programme économique qui cherche à répondre aux défis quotidiens des Américains. Alors que la bataille pour la Maison Blanche s’intensifie, ses propositions économiques seront scrutées de près, à la fois par les électeurs et les acteurs du marché.