Youcef Aouchiche, candidat du Front des forces socialistes (FFS) et plus jeune prétendant à l’élection présidentielle algérienne de 2024, a entamé sa campagne électorale de manière symbolique et déterminée. Entouré de ses partisans, il a parcouru, jeudi après-midi, les rues d’Alger, marquant ainsi son ancrage profond dans les quartiers populaires de la capitale.
Un lancement de campagne symbolique
C’est dans la rue Ali-Boumendjel que Youcef Aouchiche a choisi de commencer sa première sortie de proximité. Le candidat a ensuite déambulé dans les avenues Saïd-Bakel, Lumumba-Patrice, et Abderrahmane-Djouadi, avant de se diriger vers le musée national Amar-Ali, à proximité de la Casbah. À chaque étape de son parcours, Aouchiche a échangé avec les citoyens, leur exposant les grandes lignes de son programme électoral.
« Je suis le candidat de l’espoir », a-t-il déclaré face à la presse, avant d’ajouter : « Nous avons volontairement débuté notre campagne dans ces quartiers pour souligner l’importance que nous accordons aux préoccupations des couches populaires. »
Un programme axé sur la justice sociale
Le programme de Youcef Aouchiche, centré sur la justice sociale, promet de répondre aux attentes des Algériens en matière d’amélioration du pouvoir d’achat. Il propose une augmentation du Salaire National Minimum Garanti (SNMG) à 40.000 DA, ainsi que la suppression de l’impôt sur le revenu (IRG). Aouchiche entend également instaurer un revenu minimum universel équivalent à 50 % du SNMG et réévaluer les allocations familiales.
« Si le peuple me donne sa confiance, je m’engage à améliorer le quotidien des citoyens, notamment en augmentant les salaires et en garantissant un revenu décent pour tous », a-t-il assuré devant un public attentif, rassemblé à la placette d’El-Kettani, à Bab El Oued.
Soutenir l’agriculture et réformer l’économie
Au-delà des mesures sociales, Youcef Aouchiche a également mis l’accent sur l’urgence de réformer l’économie algérienne. Il propose de diversifier les sources de revenus du pays en soutenant activement le secteur agricole. Cela passerait, selon lui, par l’élargissement des terres arables et l’optimisation de la production nationale. Il prévoit également de moderniser le système bancaire et financier afin d’encourager les investissements et d’accroître le volume des exportations.
« Nous devons en finir avec la dépendance aux revenus pétroliers. L’avenir de l’Algérie réside dans une économie diversifiée et résiliente », a-t-il expliqué, tout en insistant sur la nécessité de réguler les prix des denrées alimentaires de première nécessité pour protéger le pouvoir d’achat des Algériens.
Né en 1983 à Boghni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Youcef Aouchiche est entré en politique dès l’âge de 19 ans en rejoignant le FFS. Son parcours, marqué par un engagement militant constant, l’a conduit à occuper plusieurs postes de responsabilité, dont celui de président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou.
À 41 ans, Aouchiche se présente comme le candidat du renouveau, porteur d’un projet de société basé sur la réforme démocratique, le développement économique et la lutte contre la corruption. « Avec nos idées et notre militantisme, nous reconstruirons l’Algérie sur des bases démocratiques et consensuelles », a-t-il promis.