Mardi soir, au cœur d’une convention démocrate enflammée, Kamala Harris a été officiellement investie comme candidate du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre. Sous les acclamations d’une salle comble, la vice-présidente a reçu un soutien retentissant de la part de Michelle et Barack Obama, figures emblématiques du parti, qui ont galvanisé les militants et insufflé une nouvelle énergie à la campagne.
« Yes, she can ! » C’est par ce slogan, rappelant son propre cri de ralliement, que Barack Obama a adoubé Kamala Harris. Dans un discours vibrant et plein de conviction, l’ancien président a fait l’éloge de celle qu’il considère prête à diriger le pays. « L’Amérique est prête pour la présidente Kamala Harris », a-t-il affirmé, sous les applaudissements nourris d’un public conquis. Le sourire aux lèvres, il a tourné en dérision son successeur, Donald Trump, qu’il a décrit comme un « milliardaire de 78 ans qui n’arrête pas de pleurnicher ».
Michelle Obama : une Première dame qui mobilise
Avant lui, Michelle Obama avait pris la parole, faisant chavirer la salle par son appel à l’action. « Ma Kamala Harris est plus que prête pour ce poste », a-t-elle déclaré avec assurance, invitant les démocrates à se mobiliser massivement pour l’élection. Son discours, empreint de calme et d’autorité, a rappelé aux militants l’urgence de l’engagement face à la menace que représente, selon elle, Donald Trump.
Michelle Obama, avec son style inimitable, a également fustigé les « mensonges hideux, misogynes et racistes » de l’actuel candidat républicain. Mais au-delà de la critique, elle a surtout vanté « le pouvoir contagieux de l’espoir », un message qui a résonné fortement dans une ville qui a vu naître le couple Obama politiquement.
L’atmosphère de la convention a rappelé celle de 2008, lorsque Barack Obama, premier président noir des États-Unis, faisait naître une vague d’espoir à travers le pays. Cette année, cet espoir semble renaitre avec Kamala Harris, qui incarne pour beaucoup une continuité dans la lutte pour l’égalité et la justice sociale.
Une campagne déterminée
Kamala Harris, désormais investie, a trois mois pour convaincre les Américains. Avec une avance légère dans les sondages, la candidate démocrate se prépare à une bataille difficile. Face à elle, Donald Trump intensifie ses attaques, notamment sur la question de la criminalité, qu’il tente d’utiliser comme un levier contre sa rivale. Mais Harris ne se laisse pas démonter, recentrant son discours sur des enjeux cruciaux comme le droit à l’avortement, menacé par les décisions de la Cour suprême.
La convention de Chicago a mis en lumière une chose : les démocrates sont unis derrière Kamala Harris. Avec le soutien indéfectible des Obama, elle s’apprête à mener une campagne axée sur l’espoir et la résilience, des thèmes chers au Parti démocrate. L’élection s’annonce serrée, mais l’élan créé par cette convention pourrait bien être déterminant pour la suite. Kamala Harris est prête, et son parti aussi.
