Depuis quelques jours, le nom de Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), circulait dans la presse comme un potentiel candidat pour le poste de Premier ministre. Cependant, dans une interview accordée à La Voix du Nord ce mercredi 21 août, Bouamrane a mis fin aux spéculations en déclarant sans équivoque que Lucie Castets, candidate désignée par le Nouveau Front populaire (NFP), devait être nommée Première ministre.
« Je suis socialiste, j’ai soutenu le Nouveau Front populaire et donc je soutiens Lucie Castets », a-t-il affirmé. Il a également appelé à un « compromis global » pour « éviter l’instabilité institutionnelle », soulignant l’importance de maintenir l’unité au sein de la gauche pour faire face aux défis actuels.
Une déclaration face aux rumeurs
Karim Bouamrane a également réfuté toute ambition personnelle en ce qui concerne le poste de Premier ministre, déclarant : « Il n’y a pas de sujet. Je n’ai aucune ambition personnelle et l’Élysée ne m’a rien proposé. » Ces propos mettent fin aux rumeurs qui le voyaient en campagne dans certains médias conservateurs.
Bouamrane a ajouté que si, par un quelconque hasard, Emmanuel Macron lui proposait Matignon, il consulterait d’abord sa famille politique. Selon lui, un tel poste ne peut être accepté sans une dynamique politique claire et un plan pour aborder des enjeux cruciaux tels que les bas salaires, les services publics, la santé, le logement et la sécurité.
Le NFP face à des défis internes
Malgré le soutien de Bouamrane à Castets, la question de la nomination du Premier ministre continue de diviser la gauche. Lucie Castets, dans un entretien publié récemment, a assuré qu’elle saura « trouver des accords » sur des sujets clés tels que l’abrogation de la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, les conditions de travail, les services publics, et l’écologie.
Cependant, cette approche plus consensuelle n’est pas partagée par tous. Mathilde Panot, cheffe de file des députés de La France Insoumise (LFI), a réaffirmé la volonté de son parti de ne pas participer à un gouvernement d’union nationale. « Nous respecterons la parole que nous avons donnée aux électeurs autour de notre programme et nous ne voulons pas d’un gouvernement d’union nationale », a-t-elle déclaré.
Une décision attendue
La nomination du futur Premier ministre sera au centre des discussions prévues entre les dirigeants du NFP, dont Lucie Castets, et Emmanuel Macron, ce vendredi à l’Elysée. Ces consultations, qui marquent le début d’une série de rencontres entre le Président et les leaders politiques, seront déterminantes pour l’avenir du gouvernement. Selon l’Elysée, « la nomination d’un Premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations, et de leurs conclusions ».