Jeudi 22 août, Kamala Harris a marqué un tournant dans sa carrière politique en prononçant un discours crucial lors de la convention démocrate à Chicago. Devenue officiellement la candidate du Parti démocrate pour l’élection présidentielle du 5 novembre, Harris a appelé à l’unité nationale et a promis d’être la présidente « de tous les Américains ».
Un discours sous le signe de l’unité
« Je promets d’être la présidente de tous les Américains », a déclaré Kamala Harris, 59 ans, devant une foule en délire. La vice-présidente a défendu avec ardeur la liberté, notamment le droit de vote et celui d’avorter, après avoir accepté l’investiture du parti. Elle s’est adressée à « toutes les personnes aux différents points de vue politiques », cherchant à rassembler au-delà des divisions partisanes.
« Un nouveau chemin » pour les États-Unis
Kamala Harris a évoqué l’importance de cette élection, qu’elle considère comme « la plus importante de l’histoire de notre nation ». Elle a rappelé ses combats passés pour les droits des étudiants, des travailleurs et des personnes âgées, tout en soulignant que « l’avenir mérite de se battre ». Devant des milliers de délégués, elle a affirmé que les Américains sont engagés dans « une bataille pour l’avenir des États-Unis ».
Kamala Harris défend Israël et condamne la crise humanitaire à Gaza
« Je défendrai toujours le droit d’Israël à se défendre, et je veillerai toujours à ce qu’Israël ait la capacité de se défendre », a d’abord affirmé Kamala Harris. Toutefois, elle a également exprimé de vives préoccupations concernant la situation humanitaire à Gaza.
En effet, Kamala Harris a décrit la situation à Gaza comme étant « catastrophique » au cours des dix derniers mois. Elle a souligné que « tant de vies innocentes ont été perdues, des personnes désespérées et affamées fuient sans cesse pour se mettre en sécurité », et a qualifié l’ampleur de la souffrance de « déchirante ».
L’ancienne vice-présidente a assuré qu’elle et Joe Biden travaillent ensemble « pour mettre fin à cette guerre ». Selon elle, des mesures seront prises pour libérer les otages, mettre fin aux souffrances à Gaza, et permettre au peuple palestinien de jouir de ses droits à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’autodétermination.
Une attaque frontale contre Donald Trump
Harris n’a pas hésité à critiquer son adversaire républicain, Donald Trump, en mettant en garde contre les dangers d’un second mandat. « Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de Trump », a-t-elle affirmé, faisant référence au programme ultraconservateur « Projet 2025 », qu’elle accuse de vouloir ramener le pays « des années en arrière ». Elle a également attaqué Trump pour ses liens avec des dictateurs, tout en promettant de soutenir l’Ukraine, Israël, et de garantir le droit à l’autodétermination des Palestiniens.
La convention démocrate, qui a rassemblé chaque soir plus de 20 millions de téléspectateurs, a été marquée par des discours percutants et une ambiance festive. Mais l’allocution de Kamala Harris a apporté une gravité soudaine à l’événement. Nombreux étaient les délégués vêtus de blanc, une couleur symbolisant les grands combats politiques des femmes, dans l’espoir de voir Harris devenir la première présidente des États-Unis.
À 74 jours du scrutin, les sondages montrent que Kamala Harris devance légèrement Donald Trump au niveau national, mais rien n’est joué. Tout peut encore basculer dans cette course à la Maison-Blanche qui se décidera, une fois de plus, dans une poignée d’États clés.
Le discours de Kamala Harris, teinté d’autorité et d’espoir, pourrait s’avérer déterminant dans une élection où chaque détail compte. Les prochains jours seront cruciaux pour la candidate démocrate, qui espère écrire un nouveau chapitre de l’histoire américaine.