Après une chasse à l’homme de plusieurs heures, les forces de l’ordre ont réussi à capturer le principal suspect de l’attaque perpétrée contre la synagogue de La Grande-Motte, dans l’Hérault. L’individu de 33 ans, né en Algérie, a été arrêté peu avant minuit à Nîmes, dans le département voisin du Gard. Cette arrestation marque la fin d’une opération d’envergure mobilisant près de 200 policiers et gendarmes.
L’interpellation s’est déroulée dans un contexte tendu. Selon le Parquet national antiterroriste (Pnat), le suspect a ouvert le feu sur les membres du RAID, qui ont répliqué en le blessant au visage et à l’épaule. Les premières informations indiquent que le suspect, armé et déterminé, avait été filmé par des caméras de vidéosurveillance alors qu’il quittait les lieux de l’attaque, vêtu d’un keffieh rouge et portant un drapeau palestinien enroulé autour de la taille.
Les faits se sont déroulés aux premières heures du 24 août. Aux alentours de 8h00, deux véhicules stationnés dans l’enceinte de la synagogue Beth Yaacov ont été incendiés. Deux autres départs de feu ont touché les portes d’accès du bâtiment. Une explosion, causée par une bonbonne de gaz placée à proximité, a amplifié les dégâts mais, miraculeusement, aucune victime n’est à déplorer parmi les cinq personnes présentes, dont le rabbin de la synagogue.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a salué l’efficacité des forces de l’ordre via un message publié sur X (anciennement Twitter). Le ministre a remercié le RAID pour son intervention rapide et professionnelle. Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, s’est également rendu sur les lieux de l’attaque pour exprimer sa solidarité avec la communauté juive, qualifiant l’incident d’« attaque antisémite ».
Le Pnat a annoncé que trois personnes liées au suspect ont été placées en garde à vue. L’enquête continue pour établir les détails de la préparation de l’attaque et la fuite du suspect. Les autorités cherchent à déterminer les motivations et les éventuels complices impliqués dans cet acte de terrorisme.
L’attaque a suscité une condamnation généralisée. Chems-eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, a exprimé son indignation face à ce « acte haineux » et a affirmé sa solidarité avec la communauté juive. « Rien ne saurait justifier la violence, surtout lorsqu’elle vise des personnes réunies pour pratiquer leur foi en toute sérénité », a-t-il souligné.
