Une attaque massive lancée par le Hezbollah libanais contre Israël a déclenché une riposte immédiate de l’armée israélienne ce dimanche 25 août. Cette nouvelle escalade marque un tournant inquiétant dans le conflit qui agite la région depuis des décennies.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le Hezbollah a frappé fort. L’organisation chiite libanaise, soutenue par l’Iran, a annoncé avoir tiré plus de 320 roquettes Katioucha sur 11 bases militaires israéliennes, ainsi que sur le plateau du Golan occupé. Le Hezbollah a également mené des attaques aériennes à l’aide de drones sur le territoire israélien. Ces actions, qualifiées de « première phase » par le groupe, ont été menées en réponse à la mort de Fouad Chokr, un haut commandant du Hezbollah, tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 30 juillet dernier.
Riposte immédiate d’Israël
Face à cette attaque sans précédent, Israël n’a pas tardé à réagir. L’armée israélienne a immédiatement lancé des frappes aériennes sur des positions du Hezbollah dans le sud du Liban. Selon des sources militaires israéliennes, ces frappes visaient à neutraliser des rampes de lancement de roquettes et à prévenir de nouvelles attaques. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réuni son cabinet de sécurité dès 7 heures du matin, heure locale, pour évaluer la situation. Il a promis de « tout faire » pour garantir la sécurité des citoyens israéliens, en particulier ceux du nord du pays, déplacés depuis plusieurs mois en raison des tensions croissantes.
L’état d’urgence a été décrété sur l’ensemble du territoire israélien pour une durée de 48 heures. Yoav Gallant, ministre de la Défense, a exprimé sa conviction que d’autres attaques pourraient cibler les civils israéliens dans les jours à venir. Malgré l’intensité des hostilités, l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv a repris ses activités, après une brève suspension des vols.
Le spectre d’un conflit régional
Les frappes israéliennes n’ont pas tardé à faire des victimes du côté libanais. Selon l’agence nationale d’information libanaise (ANI), un raid israélien a tué une personne dans le village de Khiam, sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’un civil ou d’un combattant. Deux autres personnes ont été blessées, dont un Syrien, lors d’une série de raids dans le sud du Liban.
Dans un message posté en arabe sur Telegram, l’armée israélienne a exhorté les habitants du sud du Liban à quitter immédiatement les zones où le Hezbollah opère, afin de protéger leur vie. En réponse, le Hezbollah a averti qu’Israël serait « sévèrement puni » si des civils libanais étaient touchés.
Cette escalade survient alors que des négociations se tiennent au Caire pour tenter de parvenir à une trêve dans la guerre qui dévaste la bande de Gaza depuis le 7 octobre, après une attaque majeure du Hamas sur le territoire israélien. Depuis le début de ce conflit, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quasi quotidiens, faisant craindre une conflagration à grande échelle.
Réactions internationales
Face à la gravité de la situation, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien indéfectible à Israël. Un porte-parole du Pentagone a déclaré que les États-Unis « continueront à soutenir le droit d’Israël à se défendre », signalant ainsi que Washington reste prêt à fournir toute l’assistance nécessaire à son allié.
Cette nouvelle vague de violence intervient alors que les craintes d’un embrasement régional se multiplient. Depuis la mort de Fouad Chokr et celle d’un ex-chef du Hamas à Téhéran, attribuée à Israël, le Hezbollah et l’Iran ont promis de venger ces assassinats, laissant entrevoir la possibilité d’une extension du conflit à d’autres pays de la région.
Un avenir incertain
Alors que les négociations de paix se poursuivent au Caire, les perspectives de désescalade semblent de plus en plus lointaines. Le Hezbollah a déclaré que cette première phase de son offensive s’était achevée « avec succès », mais a laissé entendre que d’autres attaques pourraient suivre.
Dans un contexte où les tensions ne cessent de s’aggraver, la communauté internationale redoute que cette nouvelle escalade ne plonge la région dans un conflit encore plus destructeur, compromettant tout espoir de paix durable au Proche-Orient.
