La CGT, sous la direction de sa secrétaire générale Sophie Binet, s’apprête à marquer la rentrée par une mobilisation sociale d’envergure. Dans un contexte déjà tendu, le syndicat met en garde : la fin septembre ou le début octobre pourrait être le théâtre d’une contestation massive, avec des revendications qui touchent au cœur des politiques économiques et sociales du gouvernement.
Dès le retour des vacances, la CGT entend frapper fort. Sophie Binet a annoncé une mobilisation dont les détails restent à préciser, mais dont l’objectif est déjà bien défini : s’opposer vigoureusement à la réforme des retraites et au budget de l’État pour 2025. Ce dernier est perçu par le syndicat comme une attaque directe contre les acquis sociaux, un sentiment partagé par de nombreux travailleurs.
« La CGT construira une mobilisation à la rentrée avec toutes celles et ceux qui le souhaitent fin septembre début octobre. Je ne suis pas sûre que tous les syndicats y soient, mais ce n’est pas un drame », a déclaré Sophie Binet dans un entretien accordé à La Vie Ouvrière, le magazine des militants de la CGT, publié le 25 août.
Des revendications multiples
Les raisons de cette colère ne manquent pas. Outre la réforme des retraites, la CGT dénonce un budget de l’État 2025 qu’elle juge austéritaire et violent. Les revendications du syndicat sont nombreuses : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, défense des services publics, réindustrialisation du pays, et promotion de l’égalité entre les sexes.
Sophie Binet a également vivement critiqué le comportement d’Emmanuel Macron, l’accusant d’avoir enfreint la logique institutionnelle en refusant de nommer Lucie Castets, candidate proposée par le Nouveau Front populaire (NFP), au poste de Premier ministre. Selon elle, le président a imposé une « trêve olympique » sans tenir compte des préoccupations sociales.
Des conséquences potentielles pour l’économie et la stabilité sociale
L’annonce de cette mobilisation fait déjà frémir les milieux économiques et politiques. Si elle atteint l’ampleur souhaitée par la CGT, elle pourrait avoir des répercussions significatives sur la productivité des entreprises et la stabilité sociale du pays. Les grèves, blocages et manifestations envisagés risquent de perturber des secteurs clés de l’économie, exacerbant les tensions existantes.
Pour le gouvernement, la montée des tensions sociales constitue un défi majeur. L’exécutif, déjà confronté à des difficultés pour faire passer certaines réformes, pourrait voir son agenda législatif sérieusement bousculé.