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PS à Blois : une rentrée politique dans un contexte de division

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Les socialistes se retrouvent à Blois pour leur traditionnelle université d’été, un rendez-vous crucial dans un contexte politique inédit. Alors que la France reste suspendue à la nomination d’un nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron poursuit ses consultations avec les représentants des régions, après avoir écarté en début de semaine la candidature de Lucie Castets, porteuse des espoirs du Nouveau Front populaire. Le Parti Socialiste (PS), malgré les secousses des dernières années, veut prouver qu’il reste une force avec laquelle il faut compter.

Des jeunes mobilisés

Cela faisait des années que le PS n’avait pas connu une telle effervescence. À Blois, les organisateurs s’attendent à une forte affluence, notamment de jeunes militants récemment adhérents. Si aucun chiffre précis n’est avancé, cette dynamique nouvelle est perçue comme un signe de renouveau pour un parti qui tente de se relever après des résultats électoraux désastreux. Il y a à peine deux ans, lors de la présidentielle, Anne Hidalgo n’avait recueilli que 1,7 % des suffrages, un échec cuisant pour l’ancien parti de gouvernement.

Une double victoire masquée par des dissensions internes

Les législatives de 2023 ont permis au PS de doubler son nombre de députés, passant de 33 à 66 élus. Un succès qui trouve écho dans le thème choisi pour ces universités d’été : « Gagner la bataille ». Une référence directe au score de 13,7 % obtenu par Raphaël Glucksmann aux élections européennes, un résultat qui avait placé la liste socialiste en tête à gauche, talonnant de près la liste macroniste. Cependant, cette réussite est loin d’apaiser les tensions qui minent le parti.

Faure contre Geoffroy : union ou indépendance

Le Parti Socialiste connait à nouveau des divisions. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, incarne la ligne de l’union de la gauche, un choix stratégique qu’il continue de défendre face aux critiques. Ses partisans voient dans cette stratégie la seule voie possible pour contrer la politique d’Emmanuel Macron et imposer une alternative de gauche au sein du Nouveau Front populaire.

Mais cette ligne ne fait pas l’unanimité. À l’intérieur du parti, des figures comme Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy prônent une rupture avec La France insoumise. Bien que minoritaires au sein du parti, ces opposants affirment représenter la majorité des militants, ce qui a donné lieu à des discussions tendues lors du dernier bureau national.

Faure ouvert à la discussion, Geoffroy exige des clarifications

Olivier Faure, interviewé sur RTL, s’est déclaré « prêt à discuter avec toutes les formations politiques républicaines », tout en admettant que « 100 % du programme » socialiste ne pourra pas être appliqué. « Je ne boude pas, personne ne boude », a-t-il insisté, en réaction aux critiques sur son refus de participer au nouveau cycle de consultations lancé par l’Élysée.

Pourtant, la contestation interne persiste. Hélène Geoffroy, sur franceinfo, a exhorté Faure à « clarifier la stratégie » du parti, dénonçant une absence de cap clair. « Nous ne nous donnons pas les moyens de gouverner », a-t-elle déploré, résumant ainsi le sentiment d’une partie des socialistes qui craignent que leur parti ne se dissolve dans une alliance trop large et mal définie.

 

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