Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a enregistré une croissance modeste de 0,2% au deuxième trimestre 2023, selon les données détaillées publiées ce vendredi par l’INSEE. Cette performance représente une révision à la baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation, mettant en lumière un ralentissement économique par rapport au premier trimestre, où le PIB avait augmenté de 0,3%.
Une consommation des ménages timide
L’un des principaux moteurs de la croissance française, la consommation des ménages, montre des signes de faiblesse malgré un léger redressement. Après une baisse de 0,1% au premier trimestre, la consommation des ménages a progressé de seulement 0,1%. Ce redressement s’explique principalement par une hausse de la consommation de services (+0,5% après +0,3%), tandis que la consommation de biens reste inchangée.
Cependant, le tableau est assombri par la forte baisse de la consommation alimentaire, qui recule de 1,6% après une légère baisse de 0,1% au trimestre précédent. Cette chute est partiellement compensée par une augmentation significative de la consommation d’énergie, notamment en gaz et électricité (+3,0% après +0,2%).
L’investissement en berne
Le secteur de l’investissement, ou formation brute de capital fixe (FBCF), continue de peser sur l’économie. L’investissement global recule de 0,4% ce trimestre, après une diminution de 0,5% au premier trimestre. Le déclin concerne à la fois les entreprises (-0,5%) et les ménages (-1,1%), bien que les investissements publics affichent une hausse de 0,6%, légèrement supérieure à celle observée au trimestre précédent (+0,5%).
Commerce extérieur : un soutien bienvenu
Le commerce extérieur reste l’un des rares éléments positifs dans ce tableau mitigé. Les exportations continuent de croître à un rythme modéré (+0,4% après +0,6%), portées par le dynamisme des livraisons de matériels de transport. Parallèlement, les importations se redressent légèrement (+0,1% après -0,4%), principalement sous l’effet des importations d’énergie, d’eau, de déchets et de produits agro-alimentaires.
Grâce à ces échanges commerciaux, le commerce extérieur apporte une contribution positive à la croissance du PIB, à hauteur de 0,1 point, après une contribution de 0,3 point au trimestre précédent.
La demande intérieure finale, qui exclut les variations de stocks, n’a eu aucune incidence sur la croissance du PIB ce trimestre, tout comme au trimestre précédent. Cette stagnation souligne la faiblesse de la demande interne, un facteur clé pour la santé économique à long terme.
Avec une croissance révisée à 0,2% au deuxième trimestre, l’économie française montre des signes de ralentissement. Alors que le commerce extérieur continue de jouer un rôle stabilisateur, la faiblesse de la consommation des ménages et le recul persistant des investissements constituent des défis de taille pour le gouvernement.