Les travaux de construction de l’hôpital algéro-qatari-allemand à Sidi Abdallah, à l’ouest d’Alger, ont été officiellement lancés ce jeudi, marquant un tournant décisif pour les infrastructures de santé en Algérie. Ce projet, d’une valeur estimée à 290 millions de dollars, témoigne du renforcement de la coopération entre l’Algérie et le Qatar.
La cérémonie d’inauguration a été présidée par Abdelhak Saihi, ministre de la Santé, accompagné de plusieurs hauts responsables, dont Mohamed Badr Al-Sadah, CEO du holding Estithmar et président du conseil d’administration de la société algéro-qatarie de services de santé, ainsi que Laaziz Faid, ministre des Finances, et Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. L’ambassadeur du Qatar en Algérie était également présent, soulignant l’importance stratégique de ce projet.
Abdelhak Saihi a déclaré que cet hôpital représente « une fierté pour l’Algérie, qui continue à renforcer les structures de son système national de santé afin de fournir des prestations hospitalières à la hauteur des aspirations des citoyens et en phase avec les évolutions mondiales en matière de soins ». Il a également souligné que les services de cet hôpital seront entièrement gratuits pour la population.
Un hôpital de haute technologie
Lors de son discours, Mohamed Badr Al-Sadah a dévoilé les principales caractéristiques de l’hôpital, qui disposera de 300 lits, ainsi que de 30 unités de soins intensifs. Il a précisé que l’établissement comprendra également 15 salles d’opération, 40 cliniques externes, et 20 zones dédiées aux urgences. Cet hôpital, dont l’ouverture est prévue pour 2026, sera soutenu par une équipe médicale de haut niveau, avec pour ambition de devenir un centre d’excellence en matière de soins spécialisés.
« Ce projet vital constitue une traduction concrète des directives des dirigeants des deux pays frères », a ajouté M. Al-Sadah. « Il marque une première étape, suivie par de nombreux projets communs dans divers domaines d’investissement. »
Un projet symbolique de coopération bilatérale
Le financement de cet hôpital est réparti entre les deux pays, avec une contribution qatarie de 60 % et une contribution algérienne de 40 %. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis en avant cet aspect, déclarant que « ce projet illustre la trajectoire des relations bilatérales exceptionnelles entre les deux pays et répond à nos aspirations à approfondir les liens d’amitié et à intensifier les domaines de soutien et de coopération ».
Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a également salué cette coopération, affirmant que « l’Algérie est disposée à renforcer la coopération avec le Qatar dans le domaine de la production pharmaceutique, afin de soutenir cet hôpital et de développer les moyens de coopération dans des domaines similaires ».
Une valeur ajoutée pour le secteur de la santé
Amine Bedrissi, représentant du Fonds national d’investissement (FNI) et membre du conseil d’administration de la société par actions algéro-qatarie de services de santé, a réaffirmé l’engagement total du FNI à garantir la réussite de ce projet. « Nous sommes déterminés à fournir les efforts nécessaires pour assurer une contribution efficace à la réussite du projet dans ses prochaines phases », a-t-il déclaré. « Cet hôpital apportera une valeur ajoutée significative dans le domaine des services de santé hautement spécialisés. »
À l’horizon 2026, cet hôpital devrait devenir une référence en matière de soins spécialisés en Algérie, tout en renforçant les liens économiques et diplomatiques entre l’Algérie et le Qatar. Ce projet est le premier d’une série d’initiatives conjointes qui visent à consolider la coopération entre les deux nations dans divers domaines stratégiques
