Ce samedi, Éric Ciotti a marqué sa rentrée politique en annonçant la création de son nouveau parti, l’Union des droites pour la République (UDR). Cet événement a eu lieu dans son fief de Levens, sur les hauteurs de Nice, où l’ancien adjoint de Christian Estrosi a dévoilé ses ambitions pour la droite française.
« Pour renouer avec la victoire, je vous propose aujourd’hui de refonder notre famille politique », a lancé Éric Ciotti devant une foule enthousiaste. Le président des Républicains, qui a pris une position de rupture avec son propre parti en s’alliant avec le Rassemblement National lors des dernières élections législatives, a présenté l’UDR comme un moyen de revitaliser la droite française. « Aujourd’hui, l’UDR renaît ! », a-t-il proclamé sous une pluie d’applaudissements.
Un nom évocateur
Le choix du nom de ce nouveau parti, l’Union des droites pour la République, est riche de symbolisme. Avec l’acronyme UDR, Ciotti fait référence à l’Union des Démocrates pour la République fondée en 1967 pour soutenir le Général de Gaulle. « Je souhaite rassembler toutes les droites sous une même bannière, afin de donner une nouvelle dynamique à notre famille politique », a-t-il expliqué. Ce retour aux sources gaullistes marque une volonté claire de redonner à la droite française une stature forte et unifiée.
Une scission au sein des Républicains
L’annonce de Ciotti intervient dans un contexte de crise au sein des Républicains. Son alliance avec le Rassemblement national pendant la campagne législative avait provoqué une véritable scission. Alors que le bureau politique des Républicains avait acté son exclusion, Éric Ciotti s’était opposé à cette décision en restant dans son bureau à Paris. Le 14 juin dernier, le tribunal judiciaire de Paris avait suspendu sa procédure d’exclusion, permettant ainsi à Ciotti de mener la campagne sous l’étiquette des Républicains et d’être réélu lors du second tour dans la première circonscription des Alpes-Maritimes.
Un message de rénovation
« Le nom Les Républicains est aujourd’hui dépassé », a affirmé Ciotti lors de son discours, critiquant le manque de succès et les contradictions du parti historique. « L’Union des droites pour la République doit s’installer durablement au gouvernement de la France », a-t-il ajouté. L’objectif est clair : faire de l’UDR une force politique capable de guider le pays et de restaurer une droite unie et performante.
La création de l’UDR pourrait-elle redéfinir le paysage politique de la droite française ? La fracture provoquée au sein des Républicains pourrait s’accentuer, notamment avec les factions plus modérées regroupées sous la dénomination Droite républicaine. Le parti de Ciotti parviendra à s’imposer comme une force politique en France ? Affaire à suivre !