Le nom de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande, est sur toutes les lèvres. Depuis plusieurs jours, il est évoqué comme le candidat potentiel pour succéder à Gabriel Attal à la tête du gouvernement. Alors que la France traverse une période politique complexe, l’ancien ministre de l’Intérieur, qui a quitté le Parti socialiste en 2022, pourrait bien faire son retour au plus haut niveau de l’État.
Selon plusieurs sources, Bernard Cazeneuve sera reçu par le président de la République doit recevoir ce lundi 2 septembre dans le cadre de ses consultations en vue de la nomination du nouveau Premier ministre.
Soutiens et scepticismes dans la classe politique
Le possible retour de Bernard Cazeneuve au sommet de l’exécutif semble diviser la classe politique. Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a estimé samedi 31 août, dans un entretien à Ouest-France, que cette hypothèse était « crédible et sérieuse ». Selon elle, Cazeneuve aurait la capacité de « rassembler des responsables politiques venant d’autres bords que le sien, notamment de la droite républicaine, du centre ou de l’écologie. » Toutefois, la maire de Paris a écarté toute idée de participation à un gouvernement de cohabitation.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a également réagi à cette possibilité, se disant satisfaite de l’avancée des discussions : « Je me réjouis que cela avance, que ce soit Bernard Cazeneuve ou un autre Premier ministre », a-t-elle déclaré sur franceinfo.
Mais tous ne partagent pas cet enthousiasme. Manuel Bompard, député de La France insoumise, a exprimé ses réserves sur BFMTV, critiquant l’éventuelle nomination de Cazeneuve : « Bernard Cazeneuve (…) n’est pas la personne qui va permettre de mettre en place des idées issues du programme du NFP », a-t-il déploré, soulignant un fossé idéologique entre l’ancien Premier ministre et les ambitions de son mouvement.
Un défi institutionnel et politique
Si Bernard Cazeneuve devait retrouver son bureau à Matignon, il hériterait d’une situation politique et économique délicate. Ayant quitté le PS il y a deux ans, il devra démontrer sa capacité à rassembler au-delà des clivages partisans et à instaurer un climat de confiance avec Emmanuel Macron. Les défis à venir sont nombreux, et la question de la stabilité institutionnelle sera au cœur des préoccupations.
En somme, la possible nomination de Bernard Cazeneuve comme Premier ministre est loin de faire l’unanimité, mais elle représente un tournant potentiel pour le gouvernement français. Alors que les consultations d’Emmanuel Macron se poursuivent, le suspense demeure quant à savoir qui prendra les rênes de l’exécutif.