Le ministre délégué à l’Énergie, Roland Lescure, a pris une décision pour protéger les consommateurs français d’une nouvelle augmentation des tarifs de l’électricité. En exigeant une révision des propositions tarifaires de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), il entend prévenir une hausse supplémentaire des factures, alors que les ménages ont déjà été lourdement impactés en 2022.
Ce samedi, le Journal officiel a publié la décision du ministre demandant à la CRE de revoir sa proposition d’augmentation du tarif d’utilisation du réseau public d’électricité (TURPE). Ce tarif, révisé chaque année au mois d’août, finance l’acheminement de l’électricité assuré par Enedis, le gestionnaire de réseau. La CRE avait proposé une hausse de 4,8 %, ce qui aurait augmenté de façon significative les factures d’électricité des consommateurs.
Cette nouvelle hausse aurait été la dernière d’une série de majorations qui pèsent déjà sur les ménages français. En 2022, les consommateurs ont subi une série d’augmentations, exacerbées par la crise énergétique en Europe. « Une nouvelle hausse du TURPE entraînerait mécaniquement une hausse du prix payé par de très nombreux consommateurs », a averti Roland Lescure.
Stabiliser les prix, une priorité
Cette intervention s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de stabiliser les prix de l’électricité. En juillet, Bercy avait déjà décidé de geler une hausse de 1 % qui aurait touché environ 22 millions de foyers. L’objectif : éviter un effet « yo-yo » sur les tarifs, source potentielle de confusion et de mécontentement pour les ménages et les entreprises.
Roland Lescure a rappelé que, malgré les dispositifs de protection mis en place, la situation reste tendue pour de nombreux foyers. La demande de révision adressée à la CRE reflète la nécessité d’une gestion plus fine des tarifs, prenant en compte non seulement les besoins de financement du réseau mais aussi la capacité des consommateurs à absorber ces hausses.
Une tension persistante sur les tarifs de l’électricité
Le débat sur les tarifs de l’électricité met en lumière la difficile équation entre le financement des infrastructures électriques et la protection des consommateurs. Le TURPE, composante essentielle de la facture d’électricité, est devenu un sujet sensible, où chaque décision peut avoir des répercussions importantes sur le pouvoir d’achat des ménages.
Cette décision marque une étape clé dans la régulation des prix de l’énergie en France. La réponse de la CRE sera scrutée de près par l’ensemble des parties prenantes : des acteurs du secteur énergétique aux millions de consommateurs concernés.