Le Palais des expositions (SAFEX) d’Alger accueillera, du 2 au 5 octobre prochain, la 9e édition du Salon dédié à la sous-traitance industrielle et à l’intégration nationale (ALGEST). Un évènement organisé par la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP) en partenariat avec le World Trade Center Algiers (WTCA).
Placé sous le parrainage du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, le salon se déroulera au Pavillon « A » sous le slogan « Pour une croissance industrielle innovante et diversifiée ».
Avec plus de 100 exposants, rassemblant à la fois des donneurs d’ordre et des sous-traitants, et une affluence attendue de 6000 visiteurs, cette 9e édition d’ALGEST promet d’offrir de nombreuses opportunités aux professionnels de l’industrie en Algérie. Dans un entretien accordé au journal algérien Horizons, Kamel Agsous, président de la BASTP, a souligné : « Ce Salon est une vitrine incontournable pour illustrer le dynamisme de la sous-traitance en Algérie et l’importance cruciale de l’intégration nationale au sein de notre tissu industriel. »
Développer l’attractivité du secteur industriel
L’événement mettra en lumière les réformes structurelles récemment entreprises par le gouvernement algérien, qui commencent à porter leurs fruits. Cependant, Kamel Agsous insiste : « Ces réformes doivent impérativement se traduire, au niveau de la sphère réelle, par une attractivité plus grande, notamment par le développement d’investissements directs étrangers massifs dans tous les secteurs de l’économie nationale, et particulièrement au niveau du secteur industriel ».
Parmi les secteurs clés à suivre de près lors de ce Salon, le renouveau du secteur automobile, la relance du secteur minier et la montée en puissance du secteur pharmaceutique se distinguent. Ces industries, selon Agsous, « constitueront le fer de lance de cette diversification », avec un objectif de taux de sous-traitance locale allant de 30 à 40% dans les secteurs comme l’industrie manufacturière et l’automobile.
Modernisation et réformes : des défis incontournables
Pour autant, de nombreux défis restent à relever pour concrétiser cette ambition de diversification industrielle. « Il faut simplifier radicalement les procédures administratives et réglementaires afin de faciliter les relations interentreprises », insiste Kamel Agsous. Selon lui, cette simplification est cruciale pour permettre un fonctionnement plus fluide et efficace du marché intérieur.
La modernisation des entreprises de sous-traitance, majoritairement des PME, est également un impératif pour répondre aux exigences des grands donneurs d’ordre en matière de qualité, de normes et de coûts. « Il est primordial de redonner confiance et flexibilité aux grands groupes industriels publics, en les sortant du carcan bureaucratique », souligne le président de la BASTP.
Des perspectives prometteuses pour l’industrie algérienne
Malgré les obstacles, Kamel Agsous se montre optimiste quant à l’avenir de la sous-traitance en Algérie. « Les conditions sont réunies pour enclencher sérieusement ce processus d’intégration industrielle et de développement de la sous-traitance en Algérie », affirme-t-il. Pour lui, le tissu industriel existe déjà, avec des entreprises modernisées, d’autres à moderniser, et des PME performantes de sous-traitance. Associées aux institutions universitaires et de formation, ces entreprises devraient permettre d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.
Les organisateurs du Salon ont identifié deux axes majeurs : la diversification des activités industrielles et le développement par l’innovation. Le renouveau du secteur automobile, la relance du secteur minier, et le regain d’activité du secteur pharmaceutique, seront les moteurs principaux de cette diversification. « Les industries manufacturières et le secteur de l’énergie continueront d’entraîner l’activité de sous-traitance, au fur et à mesure de leur développement », conclut Agsous.