Le nom de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, est désormais au centre des discussions pour le poste de Premier ministre. Alors que Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), avait été brièvement évoqué, c’est bien Bertrand qui semble tenir la corde pour succéder à Gabriel Attal à Matignon. Lundi, les spéculations allaient bon train, mais c’est finalement Xavier Bertrand, déjà cité parmi les favoris depuis cet été, qui s’impose comme le choix probable.
Les Républicains sur le qui-vive
Emmanuel Macron a multiplié les échanges ces derniers jours, notamment avec les leaders des Républicains. Le président de la République a discuté avec Gérard Larcher, président du Sénat, ainsi qu’avec Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, chefs de file des groupes parlementaires LR.
Selon des sources internes au parti, les dirigeants de la droite n’ont pas exprimé d’opposition formelle à la nomination de Bertrand. Cependant, ils ont posé deux conditions claires : Emmanuel Macron doit veiller à ce que le gouvernement Bertrand ne soit pas immédiatement menacé par une motion de censure dès son entrée en fonction. De plus, Bertrand devra s’engager à reprendre les grandes lignes du pacte législatif proposé par Les Républicains. Ces exigences visent à assurer une stabilité politique tout en garantissant que les intérêts de la droite seront bien représentés dans la future gouvernance.
Les réactions partisanes : entre soutiens et menaces de censure
Si Les Républicains se montrent ouverts, bien que prudents, d’autres formations politiques ne cachent pas leur hostilité. Le Rassemblement national, qui constitue le plus grand groupe à l’Assemblée nationale avec 126 députés, a d’ores et déjà annoncé qu’il voterait une motion de censure contre un gouvernement dirigé par Bertrand. Une telle prise de position pourrait fortement compliquer les calculs politiques à venir.
De son côté, le Parti socialiste ne semble pas non plus enclin à soutenir Xavier Bertrand. Des sources internes au PS ont confirmé que le parti s’opposerait également à sa nomination en votant une motion de censure.
La situation reste incertaine. Bien que Xavier Bertrand semble être le candidat le plus plausible pour Matignon, Emmanuel Macron doit naviguer entre les différentes factions politiques pour éviter une crise gouvernementale qui pourrait paralyser le pays. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si Bertrand sera effectivement nommé Premier ministre ou si une autre solution sera privilégiée.
