Alors que la campagne électorale touche à sa fin, les trois candidats principaux se positionnent en défenseurs d’une Algérie forte et unie, mais avec des approches distinctes sur la voie à suivre. Les discours de clôture révèlent des visions divergentes pour le futur du pays, oscillant entre promesses de continuité, réformes économiques ambitieuses et appels au changement démocratique.
Youcef Aouchiche : le vote, clé du changement pour une Algérie démocratique
Candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche se distingue par son appel au changement. Pour lui, cette élection est une opportunité unique pour le peuple algérien de choisir une nouvelle voie vers une démocratie plus forte et une société plus juste. « Le changement auquel nous aspirons ne peut se réaliser sans le vote, » a-t-il insisté, soulignant que son programme « Vision pour demain » propose des solutions réalistes et équilibrées pour un avenir meilleur.
Aouchiche mise sur un discours de rupture avec le passé, en promettant de réaliser les aspirations démocratiques des Algériens. Il évoque souvent l’héritage des Chouhada de la Glorieuse Révolution, cherchant à rallier les électeurs autour d’un projet national fondé sur la justice sociale.
Abdelmadjid Tebboune : continuité avec une touche de modernité
Abdelmadjid Tebboune, le président sortant, se présente comme le garant de la stabilité et de la continuité. Cependant, il ne manque pas de faire miroiter des réformes économiques ambitieuses et des mesures sociales fortes, destinées principalement à la jeunesse. Promettant la création de 450 000 emplois et deux millions de logements, Tebboune cherche à consolider son bilan tout en offrant une vision d’avenir plus prospère.
Tebboune s’engage également à renforcer la position de l’Algérie sur la scène africaine, visant à en faire la deuxième économie du continent. Son programme combine donc continuité et modernisation, avec un accent sur la sécurité économique et sociale.
Abdelaali Hassani Cherif : un compromis entre tradition et modernité
Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, propose une approche intermédiaire, prônant un développement équilibré qui combine tradition et modernité. En se concentrant sur la justice sociale, l’égalité des chances et la réforme administrative, Hassani Cherif cherche à réformer le système en place tout en maintenant la stabilité du pays.
Il s’engage à impliquer davantage la diaspora algérienne dans le développement national, soulignant que l’unité du pays passe aussi par l’implication de tous ses citoyens, où qu’ils se trouvent.
Le silence électoral
Alors que les candidats ont livré leurs ultimes arguments, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) rappelle l’importance du respect de la période de silence électoral. Cette phase, cruciale pour garantir la sérénité du scrutin, impose aux candidats et aux médias de suspendre toute communication électorale à partir du 4 septembre.
En toile de fond, cette élection s’annonce déterminante pour l’avenir de l’Algérie. Les électeurs auront à choisir entre la continuité, incarnée par Tebboune, le changement démocratique prôné par Aouchiche, ou le compromis proposé par Hassani Cherif. Le 7 septembre, ce choix tranchera sur la direction que prendra le pays pour les prochaines années.