Dans une lettre adressée au président de la République, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a demandé la convocation d’une session extraordinaire « dans les meilleurs délais ». Cette requête survient après la récente nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, succédant à une période de 52 jours de gouvernement démissionnaire.
Yaël Braun-Pivet estime qu’il est crucial que le Premier ministre se présente devant la représentation nationale pour exposer ses priorités et participer à des séances de questions. Elle considère que cette session extraordinaire est « indispensable » pour permettre au Parlement de reprendre ses fonctions et de traiter les préoccupations des citoyens.
La présidente de l’Assemblée nationale a souligné que plusieurs textes importants, interrompus par la dissolution du 9 juin, nécessitent une attention urgente. Parmi ces textes figurent les propositions de loi visant à créer un nouveau délit d’homicide routier, à lutter contre la violence routière, à réguler les meublés de tourisme et à résoudre les problèmes liés à la propriété. D’autres textes en cours d’examen entre les deux chambres, comme ceux concernant la sûreté dans les transports et les frais bancaires sur succession, sont également sur le point de reprendre.
Soutien des groupes politiques
Cette demande de session extraordinaire est soutenue par divers groupes politiques. Le Rassemblement national, lors d’une entrevue avec Emmanuel Macron le 26 août, avait déjà exprimé le besoin d’une session pour permettre à l’Assemblée nationale d’exercer une éventuelle censure si nécessaire. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine a également publié un communiqué le 28 août, appelant à une reprise rapide du Parlement. Cette position est partagée par le groupe Écologiste et Social, les Socialistes et apparentés, ainsi que le groupe LIOT.
Toutefois, la convocation de cette session extraordinaire pourrait être retardée en attendant la nomination complète du nouveau gouvernement par Michel Barnier. La pression politique pour une réunion rapide reste cependant élevée, alors que le besoin de reprendre les débats parlementaires et de répondre aux attentes des Français se fait de plus en plus pressant.