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Le périphérique parisien limité à 50 km/h dès le 1er octobre

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À partir du 1er octobre 2024, la vitesse sur le périphérique parisien sera réduite à 50 km/h, contre 70 km/h actuellement. Cette mesure, annoncée par la maire de Paris Anne Hidalgo ce lundi 9 septembre sur RTL, s’inscrit dans une démarche de santé publique pour améliorer la qualité de vie des habitants des zones environnantes. Une décision qui divise, malgré le soutien du Conseil de Paris.

Une décision mûrie depuis 2018

« Oui pour les 50 km/h, ça relève de ma décision, ça sera au 1er octobre », a affirmé Anne Hidalgo sur les ondes de RTL, coupant court aux spéculations sur la mise en place de cette mesure. L’idée, cependant, n’est pas nouvelle. Dès 2018, la mairie de Paris avait engagé des discussions sur la réduction de la vitesse sur ce boulevard circulaire qui ceinture la capitale. Un projet soutenu dès le départ par le Conseil de Paris, où une majorité unanime avait voté en faveur de cette modification.

« On y travaille depuis 2018, ce n’est pas un sujet nouveau », a rappelé la maire de Paris, précisant que ce dossier avait été initié par les centristes, qui avaient mené des travaux ayant abouti à un consensus.

Une mesure au nom de la santé publique

L’argument principal avancé par la mairie pour justifier cette réduction est la santé publique. Le périphérique, emprunté quotidiennement par des centaines de milliers de véhicules, est source d’importantes émissions polluantes, notamment pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords de cet axe très fréquenté.

« Il s’agit d’une mesure de santé publique », a insisté Anne Hidalgo. En abaissant la vitesse maximale, la mairie espère réduire la pollution atmosphérique et sonore, deux nuisances qui affectent particulièrement les riverains. Des études ont montré qu’une vitesse plus modérée permet de réduire les émissions de particules fines, tout en limitant les nuisances sonores, déjà jugées critiques dans certaines zones.

 Une opposition qui reste sceptique

Malgré ces arguments, la décision ne fait pas l’unanimité. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, s’est montrée sceptique quant à l’efficacité de cette mesure. « La réalité, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de moments dans la journée où on roule à plus de 50 km/h, compte tenu des embouteillages », a-t-elle déclaré. Elle pointe du doigt une décision essentiellement symbolique, avec peu d’impact sur la fluidité du trafic ou la réduction des nuisances.

Le ministre des Transports démissionnaire, Patrice Vergriete, avait également exprimé des réserves sur cette réduction de vitesse. Il avait alors appelé la maire de Paris à ne pas « stigmatiser les gens qui sont obligés de prendre leur voiture », faisant écho aux craintes des automobilistes qui empruntent cet axe quotidiennement pour des trajets domicile-travail.

Un projet inscrit dans une vision plus large

Cette limitation de vitesse s’inscrit dans une politique plus globale de transformation du cadre de vie parisien, entamée dès le premier mandat d’Anne Hidalgo. En novembre 2023, lors de la présentation du Plan climat, cette mesure faisait déjà partie d’un ensemble de réformes visant à rendre Paris plus durable et moins polluée. À l’époque, la maire avait également évoqué la création de voies réservées au covoiturage, inspirées des aménagements réalisés pour les Jeux olympiques de 2024.

Avec la mise en place de cette réduction de vitesse, Anne Hidalgo continue d’avancer dans sa volonté de transformer durablement Paris et ses infrastructures, en privilégiant la santé et la qualité de vie des Parisiens. « Nous devons réagir face aux enjeux climatiques et sanitaires », avait-elle déjà affirmé en 2023, en annonçant le passage progressif de certaines zones de la capitale à des limites de vitesse encore plus basses.

 

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