16 C
Paris
lundi, octobre 7, 2024
AccueilActualitéFranceRevalorisation salariale et retraites : les syndicats interpellent Barnier

Revalorisation salariale et retraites : les syndicats interpellent Barnier

Date:

Les huit syndicats représentatifs de la fonction publique ont adressé, ce vendredi 13 septembre, une demande claire au nouveau Premier ministre Michel Barnier : augmenter les salaires des 5,5 millions d’agents publics et suspendre la réforme des retraites adoptée en 2023. Dans un courrier commun, la CGT, FO, la CFDT, l’Unsa, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC et la FA-FP appellent à des mesures rapides face à une situation jugée critique.

Une augmentation jugée insuffisante

Les syndicats soulignent l’urgence d’une nouvelle revalorisation salariale. Après plus de dix ans de gel des rémunérations, le gouvernement avait accordé deux hausses successives de la valeur du point d’indice — 3,5 % en 2022 et 1,5 % en 2023. Insuffisant, selon les syndicats, alors que l’inflation a avoisiné les 5 % sur cette même période.

« Nous souhaitons que tous les agents publics voient rapidement progresser leurs rémunérations, notamment à travers l’augmentation de la valeur du point d’indice », écrivent les signataires. Le point d’indice, qui sert à calculer les salaires de base des fonctionnaires, reste un sujet de discorde majeur entre les syndicats et l’exécutif. Selon eux, les revalorisations actuelles ne permettent pas de compenser l’érosion du pouvoir d’achat subie par les agents depuis des années.

Les huit syndicats représentatifs de la fonction publique ont adressé, ce vendredi 13 septembre, une demande claire au nouveau Premier ministre Michel Barnier : augmenter les salaires des 5,5 millions d’agents publics et suspendre la réforme des retraites adoptée en 2023 ( capture d’écran)

La réforme des retraites dans le viseur

Outre la question des salaires, la réforme des retraites adoptée en 2023 est également au cœur des revendications. Cette réforme, qui prévoit un report progressif de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, a suscité une forte opposition de la part des syndicats. Malgré cette contestation, le gouvernement précédent avait maintenu sa réforme, au grand dam des organisations syndicales.

Dans leur courrier, celles-ci réclament la suspension de cette réforme. « Nous souhaitons que la réforme des retraites soit suspendue afin d’engager de nouvelles discussions », affirment-elles. Selon les syndicats, la poursuite de la réforme sans consultation approfondie risque d’aggraver les tensions sociales.

Un ministère de la Fonction publique à part entière

Les syndicats insistent également sur la nécessité de maintenir un ministère de plein exercice dédié à la fonction publique. Sous le précédent gouvernement, Stanislas Guerini dirigeait un ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. Les organisations syndicales souhaitent que cette position soit préservée dans le nouvel exécutif, estimant qu’un ministère délégué ou un secrétariat d’État ne serait pas à la hauteur des enjeux.

Pour les signataires, un ministère fort est « indispensable » afin de garantir un dialogue social de qualité, crucial pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les services publics. Ils soulignent que la qualité des échanges entre le gouvernement et les représentants des agents publics est essentielle pour répondre aux attentes des fonctionnaires et améliorer les services rendus aux citoyens.

Michel Barnier face à des attentes pressantes

Nommé Premier ministre le 5 septembre, Michel Barnier se retrouve rapidement confronté à une série de revendications sociales, notamment celles des syndicats de la fonction publique. Le courrier commun appelle à des réponses concrètes et rapides, tant sur la question des salaires que sur celle des retraites.

Alors que Barnier doit former son gouvernement dans les prochains jours, les syndicats espèrent que leurs demandes seront prises en compte. Le nouveau chef du gouvernement aura fort à faire pour apaiser un climat social déjà tendu, dans un contexte d’inflation persistante et de défiance vis-à-vis des réformes menées par l’État.

 

 

 

 

Les plus populaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici