Le 50e Festival du cinéma américain de Deauville s’est achevé en beauté samedi 14 septembre, lors d’une soirée marquée par la présence de deux grandes figures du septième art : Natalie Portman et Claude Lelouch. Ce dernier a présenté son nouveau film devant un public conquis, tandis que l’actrice israélo-américaine s’est vue décerner le prestigieux Deauville Talent Award.
Cette édition spéciale, placée sous la présidence de l’acteur Benoît Magimel, a également couronné les réalisateurs Nnamdi Asomugha et Alessandra Lacorazza Samudio, récompensés respectivement pour The Knife et In the Summers.
Un hommage vibrant à Natalie Portman
Une semaine après avoir honoré Michael Douglas, le Festival de Deauville a réservé un accueil triomphal à Natalie Portman. L’actrice, mondialement connue pour ses rôles dans Léon, Black Swan ou encore la trilogie Star Wars, a reçu son prix des mains d’Isabelle Adjani. Visiblement émue, Portman a déclaré : « Je suis une Américaine qui vit en France et célébrer la rencontre des cinémas américain et français est vraiment incroyable. »
Quelques heures avant la cérémonie, l’actrice a également inauguré une cabine à son nom sur les mythiques planches de Deauville, rejoignant ainsi les nombreux artistes honorés par la ville.
Portman, qui incarne à elle seule le lien entre ces deux cultures cinématographiques, a ajouté : « La reconnaissance française du cinéma américain et la reconnaissance américaine du cinéma français, j’ai beaucoup de chance de vivre dans ces deux mondes. »
Une sélection officielle marquée par la filiation et l’écologie
La compétition officielle, qui comptait 14 films, a mis l’accent sur des thèmes contemporains forts. Cette année, les œuvres en lice ont exploré des sujets liés à « l’héritage, la filiation et la transmission », reflétant une interrogation sociétale sur la famille et les défis écologiques actuels.
Le festival a posé une question essentielle dans son communiqué : « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? ». Cette réflexion a notamment trouvé écho dans le film The Knife de Nnamdi Asomugha, qui a remporté le prix du jury présidé par Benoît Magimel, ainsi que dans In the Summers de Alessandra Lacorazza Samudio, qui a décroché le Grand Prix.
Claude Lelouch, un cinéaste fidèle à Deauville
La soirée a également été marquée par la présence de Claude Lelouch, un habitué du festival, qui a présenté son dernier long métrage, Finalement. Le réalisateur de 85 ans, dont la célèbre scène de Un homme et une femme a été tournée sur la plage de Deauville, a partagé ses émotions devant la presse : »J’ai le trac, comme un débutant, mais je suis ravi de clôturer ce festival avec un film qui s’appelle Finalement. »
« Ça ne me rajeunit pas, pendant ces 50 années, je suis venu régulièrement à ce festival, il y a tellement de souvenirs qu’il serait honteux d’en privilégier un. », a ajouté le cinéaste avec 51 films à son actif.
Une rétrospective de films
Pour son 50e anniversaire, le Festival de Deauville a non seulement célébré des talents émergents, mais a également rendu hommage à des œuvres qui ont marqué l’histoire du cinéma. Les festivaliers ont pu vibrer devant des classiques tels que Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999), Outrage d’Ida Lupino (1950), ou encore Carrie au bal du diable de Brian de Palma (1976).
Le festival a poursuivi sa collaboration avec le cinéma Morny, offrant une seconde salle de projection aux spectateurs, où les films ont été présentés par des talents et des professionnels de l’industrie.
Le Festival du cinéma américain de Deauville, avec ses 50 années d’existence, continue d’être un pont culturel entre les cinémas américain et français. En célébrant à la fois les réalisateurs émergents et les grands noms du cinéma, ce festival demeure une plateforme essentielle pour les échanges artistiques et les découvertes cinématographiques. Que ce soit par la remise de prix prestigieux ou la projection de films intemporels, Deauville s’affirme comme un incontournable pour les amateurs de cinéma du monde entier.