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« Si je m’étais appelé Moussa » : Gérald Darmanin revient sur ses origines lors de son départ

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Ce vendredi, Gérald Darmanin a fait ses adieux au ministère de l’Intérieur, qu’il quitte après plus de trois années à sa tête. Lors de la cérémonie de passation de pouvoir à son successeur Bruno Retailleau, l’ancien ministre a prononcé un discours marqué par l’émotion, dans lequel il a longuement évoqué son parcours personnel, ses origines modestes, et l’impact de son nom sur sa carrière politique.

« Si je m’étais appelé Moussa Darmanin… »

L’un des moments marquants de l’allocution de Gérald Darmanin a été son retour sur ses origines familiales. Petit-fils d’immigrés algériens, fils d’un ouvrier et d’une femme de ménage, l’ancien maire de Tourcoing a exprimé sa fierté d’avoir pu occuper des postes prestigieux au service de la République. Mais son discours a aussi pris un tour plus personnel, lorsqu’il a mentionné l’importance de son prénom dans sa trajectoire politique.

« Il est assez évident que si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été maire et député », a déclaré l’ex-ministre, faisant référence à son grand-père, tirailleur algérien. Une remarque qui met en lumière, selon lui, les difficultés supplémentaires qu’auraient pu représenter un nom et un prénom à consonance étrangère dans l’ascension d’un responsable politique en France.

Un bilan empreint de réalisations et de drames

Nommé en juillet 2020, Gérald Darmanin laisse derrière lui un bilan contrasté, marqué par des avancées notables en matière de sécurité mais aussi par des drames qui l’ont profondément affecté. « Je n’oublierai jamais les visages des blessés, des veufs, des veuves, des parents, des enfants, qui perdent derrière un cercueil tricolore l’amour de leur vie », a-t-il déclaré avec émotion, en évoquant les nombreux événements tragiques auxquels il a été confronté durant son mandat.

Tout en reconnaissant que des erreurs ont été commises, il a défendu son action au ministère, estimant que lui et ses équipes avaient « fait de leur mieux ». « Bien sûr que nous avons fait des erreurs, mais nous avons fait de notre mieux […] La sécurité des Français doit être encore renforcée », a-t-il concédé, mettant en avant les efforts réalisés malgré les circonstances souvent difficiles.

Bruno Retailleau, un successeur de « fermeté et de conviction »

Dans ses adieux, Gérald Darmanin a également eu des mots de respect et de confiance pour son successeur, Bruno Retailleau, qu’il a décrit comme un homme de « fermeté et de conviction ». « Nous laissons les policiers à la main d’un homme qui aime le ministère de l’Intérieur », a affirmé Darmanin, soulignant que Retailleau partageait le même souci de la sécurité des Français.

En quittant le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin laisse un héritage mêlé de réalisations et de controverses, tout en offrant un témoignage personnel sur l’expérience d’un enfant d’immigrés dans les hautes sphères de l’État.

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