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Beyrouth : Israël intensifie les frappes et annonce avoir éliminé avoir tué Hassan Nasrallah, le Hezbollah dément

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L’armée israélienne a mené des frappes aériennes contre des positions du Hezbollah à Beyrouth, affirmant avoir tué plusieurs de ses commandants, dont Hassan Nasrallah, une information démentie par le mouvement chiite libanais.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des frappes aériennes israéliennes ont touché la banlieue sud de Beyrouth, fief historique du Hezbollah. L’armée israélienne affirme avoir « éliminé » plusieurs hauts commandants du mouvement chiite, y compris son chef emblématique, Hassan Nasrallah. Ces événements surviennent dans un contexte de tensions régionales croissantes, quelques heures après un discours du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Israël annonce la mort de Hassan Nasrallah

L’armée israélienne a annoncé samedi avoir tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, au cours d’une frappe aérienne menée la veille à Beyrouth. Selon les autorités militaires israéliennes, l’attaque, qualifiée de « précise », a visé une réunion de hauts dirigeants du Hezbollah dans leur quartier général situé à Dahiyeh, en banlieue sud de la capitale libanaise.

« Hassan Nasrallah a été tué », a déclaré le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, sur le réseau social X. L’information a ensuite été confirmée par le capitaine David Avraham, qui a ajouté que le leader du Hezbollah avait été « éliminé » lors de cette attaque.

Parmi les victimes figure également Ali Karki, commandant du Front Sud du Hezbollah, ainsi que plusieurs autres cadres du mouvement chiite, a précisé l’armée israélienne. D’après un bilan communiqué par le ministère libanais de la Santé, six personnes ont été tuées et 91 blessées lors de ces frappes, qui ont détruit six immeubles résidentiels.

Le Hezbollah dément la mort de Nasrallah

Si Israël a annoncé la mort de Hassan Nasrallah, le Hezbollah a rapidement démenti ces affirmations. Le chef du mouvement chiite n’a pas encore réagi publiquement aux événements, mais des sources proches du Hezbollah affirment qu’il est en sécurité. Le mouvement a, en revanche, confirmé les frappes israéliennes, tout en rejetant les accusations de la présence d’arsenaux militaires dans les zones résidentielles touchées.

« Ces accusations sont mensongères et visent à justifier des attaques contre des civils innocents », a déclaré le Hezbollah. Le groupe chiite a qualifié les bombardements israéliens d’ »actes barbares » et a promis une réponse rapide.

Des frappes ciblées en réponse à des menaces présumées

Selon le communiqué de l’armée israélienne publié ce samedi 28 septembre, les forces israéliennes ont mené « des frappes d’envergure » visant « des dizaines de cibles » appartenant au Hezbollah. Les zones les plus touchées incluent la banlieue sud de Beyrouth, mais aussi la vallée de la Bekaa à l’est et plusieurs localités du sud du Liban. Ces frappes interviennent alors que le Hezbollah est accusé par Israël de dissimuler des dépôts d’armes au sein de bâtiments civils, une allégation fermement démentie par le mouvement libanais.

« Nous avons ciblé des infrastructures terroristes », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne. Selon cette même source, les frappes auraient permis de tuer plusieurs responsables de haut rang du Hezbollah, dont Mohammed Ali Ismaïl, commandant d’une unité militaire du mouvement, ainsi que son adjoint Hossein Ahmed Ismaïl. « D’autres commandants ont été éliminés en même temps qu’eux », a précisé l’armée dans un message publié sur Telegram.

Riposte du Hezbollah : tirs de roquettes sur le nord d’Israël

Quelques heures après les frappes israéliennes, le Hezbollah a revendiqué des tirs de roquettes en direction du nord d’Israël. Selon un communiqué du groupe, des roquettes Fadi-1 ont visé le kibboutz Kabri, en Galilée occidentale, en représailles aux attaques israéliennes sur Beyrouth et d’autres régions libanaises. Ces tirs n’auraient fait aucune victime, mais ils renforcent les craintes d’une escalade dans la région.

Le Hezbollah a justifié cette riposte en affirmant qu’elle visait à « défendre le peuple libanais contre les agressions israéliennes », tout en accusant l’État hébreu de cibler délibérément des infrastructures civiles. « Israël devra payer le prix de son agression », a averti un porte-parole du mouvement.

Une escalade très inquiétante, un contexte tendu

Cette nouvelle flambée de violence survient alors que la région du Moyen-Orient est déjà en proie à des tensions importantes. Depuis plusieurs mois, Israël intensifie ses opérations militaires contre des cibles liées au Hezbollah au Liban et en Syrie, citant la menace grandissante posée par les milices pro-iraniennes à ses frontières. Le Hezbollah, allié de longue date de Téhéran, a multiplié les attaques contre des positions israéliennes en réponse à ces frappes.

Lors de son discours à l’ONU, Benyamin Nétanyahu a réitéré l’engagement d’Israël à « ne pas permettre que le Hezbollah et l’Iran menacent la sécurité d’Israël ». Le Premier ministre israélien a également appelé la communauté internationale à prendre des mesures plus fermes contre ce qu’il a qualifié de « forces terroristes » opérant à proximité des frontières israéliennes.

Les récentes frappes israéliennes sur le Liban et la riposte du Hezbollah marquent une nouvelle étape dans l’escalade des tensions au Moyen-Orient. Alors que l’armée israélienne affirme avoir tué plusieurs hauts responsables du Hezbollah, y compris Hassan Nasrallah, le groupe chiite dément et promet une réponse adaptée. La situation pourrait rapidement dégénérer en un conflit plus large, avec des implications géopolitiques majeures pour la région et au-delà.

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